Adopté le 8 janvier dernier lors de l’assemblée générale extraordinaire de l’UNOA, la grève ouvertes des avocats, entamé le jeudi 13 janvier est àson sixième jour. Jusqu’à quand durera-t-elle et surtout quelles réponses comptent apporter la chancellerie et partant le gouvernement aux revendications des robes noires ?

La goutte qui a fait débordé le vase est incontestablement la mesure inscrite dans la loi de finances 2022 et qui taxe les avocats à plus de 50% alors qu’auparavant ils étaient asujettis à une taxe plafonnée à 12% et autour de ce point central, d’autres disparités et ségrégations fiscales et administratives. La grève ouverte est voté à la majorité absolue avec comme principales revendications: la révision du statut fiscal de l’avocat et l’abrogation des dispositions fiscales contenues dans la loi de finances 2022.

Au 6è jour aucune issue ne semble se profiler à l’horizon comme réponse des pouvoirs publics à une situation qui pénalise lourdement l’activité des tribunaux, fortement paralysés prcédemment par la grève des greffiers. Des procès sont renvoyés par dizaines faute d’avocats.

Un avocat, sous couvert d’anonymat : « regrette le silence des autorités et de la chancellerie en premier. Une situation de statu quo qui pousse plus au pourissement qu’à une issue de sortie d’une situation de crise dont on aurait pu faire l’économie pour peu que les pouvoirs publics aient agi. Le plus regrettable, ajoutera-t-il, c’est que même les médias passent sous silence cette grève des avocats… ».

Le conseil national de l’union, mandaté par l’assemblée générale, doit se réunir prochainement,probablement d’ici jeudi pour faire le point sur la situation. On susurre qu’en l’absence de réponses des pouvoirs publics, l’Union déposerait une demande auprès du ministère de l’intérieur pour une marche nationale des avocats…