Encore une fois, la marche du Hirak n’a pas eu lieu à Alger. Ce vendredi 120 était identique aux trois derniers vendredis. Il était impossible pour les algériens de sortir dans la capitale, car quadrillée, et de la rejoindre pour ceux qui arrivaient d’autres wilayas car fermée. La raison est toute simple : le dispositif sécuritaire était tellement impressionnant qu’il est devenu impossible de sortir dans la capitale sans qu’on se fasse contrôler.
Fourgons blindés et camions de la police ont été alignés et stationnés sur les axes les plus importants dont Didouche Mourad, la Grande poste, Place des martyrs et la Place 1er Mai. Même devant certaines mosquées, la police s’est fortement déployée pour contrer d’éventuels départs de la marche.
Ce 120e vendredi du Hirak, c’est à Tizi-Ouzou et à Bejaïa qu’il se poursuit encore. Des centaines de manifestants ont battu le pavé dans les deux villes pour maintenir la flamme d’un mouvement qui, semble-t-il, étouffe dans les autres parties de l’Algérie. Outre les slogans habituels dont « le départ de la Issaba », « l’indépendance entière » et « la libération des détenus d’opinion », le mot d’ordre qui a été largement scandé est celui du « rejet » des élections législatives du 12 juin.
Dans la wilaya de Bouira, la répression a eu raison de la marche qui finalement n’a pas eu lieu. Des manifestants ont pu, toutefois, marcher du côté de Haizer. C’est le cas aussi à Bordj Menaiel dans la wilaya de Boumerdès où quelques dizaines de personnes ont pu marquer le point.
A l’Ouest du pays, par contre, cette journée a été marquée par l’arrestation à Ain Temouchent, de 24 personnes, pourtant venues pour accueillir un détenu du Hirak à sa sortie de prison, selon le Comité nationale pour la libération des détenus (CNLD).
A l’est du pays quelques rassemblements ont eu lieu notamment à Annaba, Mila et dans la région de Ain El Beida à Oum El Bouaghi.