À l’occasion de la journée internationale des travailleurs, le Parti des Travailleurs (PT) a publié un communiqué appelant à une “augmentation urgente du salaire national minimum garanti (SNMG)” afin de contrer “l’insoutenable érosion du pouvoir d’achat” que subissent les travailleurs algériens et leurs familles.
Selon le parti, les récentes hausses salariales consenties aux fonctionnaires, retraités et autres catégories vulnérables sont loin d’être suffisantes face à la flambée des prix, notamment des produits de première nécessité. Pire, les employés des secteurs économique et des services en ont été totalement exclus.
“La question du pouvoir d’achat reste entière pour une large frange de la société”, dénonce le PT, exigeant que le SNMG soit revalorisé à la hausse “pour les travailleurs en général”. Le parti prône également “l’adoption du principe de l’échelle mobile des salaires et des retraites” afin de les indexer sur l’inflation galopante.
Au-delà de cette revendication centrale, le communiqué fait le bilan d’une année marquée par un regain de mobilisation syndicale et populaire à travers le monde. Le PT salue ainsi “les centaines de millions de travailleurs et peuples qui n’ont pas cessé de manifester” contre “la guerre génocidaire” menée par Israël à Gaza et en Cisjordanie.
Des syndicats de pays comme la Turquie, l’Espagne, l’Australie, la France, l’Italie, la Belgique et l’Inde sont particulièrement félicités pour leurs actions visant “à bloquer l’acheminement d’armes vers l’entité sioniste.”
Sur le front intérieur, les clivages apparaissent néanmoins profonds entre les appels du PT à la mobilisation et son constat d’ “obstacles au droit à l’organisation syndicale”. Le parti juge ainsi nécessaire d’“abroger ou refondre globalement les lois syndicales régressives” qui entravent selon lui “le libre exercice des libertés syndicales”.
La jeunesse étudiante n’est pas en reste, le communiqué saluant “l’extraordinaire mobilisation” observée dans une centaine d’universités américaines, avec “occupation des campus” à l’appui. Des mouvements similaires ont également essaimé en Europe, Afrique et Asie malgré “la répression” qui s’est soldée par “près d’un millier d’arrestations” selon les chiffres cités.
Si le PT dresse un constat sévère sur le front social intérieur, il n’en appelle pas moins à soutenir “le peuple palestinien qui fait face à une véritable guerre d’extermination”. Un défi de taille à l’heure où, sur la scène internationale, “la marche du capital vers la 3e guerre mondiale se précise”.