Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), a dénoncé un verdict « arbitraire » contre les 22 personnes arrêtées et condamnées à Sétif lors de la marche du 117e vendredi du Hirak.
Estimant que les citoyens de cette wilaya étaient « sortis comme tous les citoyens du pays », vendredi dernier lors d’une marche « réprimée », le Bureau régional RCD de Sétif, a rappelé ce mardi dans un communiqué qu’un grand nombre de ceux qui ont été arrêtés « ont été présentés devant le juge en comparution immédiate ». « Une procédure exceptionnelle qui constitue une sanction aggravée », dénonce le parti de Mohcine Belabbas, qualifiant le verdict d’après les lectures juridiques, d’« arbitraire », surtout que l’accusation était l’attroupement non armé.
Pour le RCD, « le régime a perdu la boussole en exagérant dans le recours à la force ». Ce qui prouve, dit-il, « son incapacité à mobiliser les électeurs pour la mascarade électorale du 12 juin 2021 ».
Le parti explique, en effet, que Sétif était la wilaya sur laquelle le pouvoir « comptait pour faire basculer l’équation politicienne » grâce à son corps électoral important de plus d’un million d’électeurs ; « un réservoir que l’on exploite à chaque fois que le taux de participation est faible ».
Tout en exprimant sa solidarité avec les 22 hirakistes condamnés, le RCD « considère la répression et la terreur exercées par le pouvoir comme une violation des droits de l’Homme ».
Ils étaient 24 à être présentés, dimanche dernier devant le juge. A l’exception de deux personnes acquittées, les 22 autres ont été condamnées à 1 an de prison ferme avec mandat de dépôt, et une amende de 60.000 DA.