44e mardi de contestation des étudiants : "La liberté à laquelle on aspire s’obtient par la persévérance" - Radio M

Radio M

44e mardi de contestation des étudiants : « La liberté à laquelle on aspire s’obtient par la persévérance »

Radio M | 24/12/19 13:12

44e mardi de contestation des étudiants : « La liberté à laquelle on aspire s’obtient par la persévérance »

Le 44e mardi de manifestation des étudiants à Alger a bien eu lieu. Hier, suite à l’annonce du deuil national pour la mort du chef d’État-major Ahmed Gaid Salah, une rumeur a circulé sur les réseaux sociaux disant que la manifestation était annulée. Les étudiants l’ont maintenue et ont affirmé que « leur engagement n’enfreint aucune morale ni règle de bienséance, et que la poursuite du mouvement est plus que nécessaire tant que le pouvoir continue de priver les Algériens de leurs droits et liberté ».

Les étudiants se sont rassemblés dès dix heures du matin à la Place des Martyrs. Beaucoup de citoyens étaient également présents pour les accompagner comme chaque mardi. Les discussions qui s’animaient entre étudiants et citoyens étaient unanimes. Le décès d’Ahmed Gaid Salah, ouvre des questionnements sur l’avenir de l’Algérie et particulièrement le comportement future des dirigeants de l’armée face au mouvement populaire.

Les étudiants qui se préparaient à entamer leur marche, rappellent les objectifs fondamentaux de leur mouvement. « Nous manifestons depuis dix mois maintenant contre un système. Nous demandons le départ des personnes qui le représentent parce que nous croyons dur comme fer qu’ils sont à l’origine de la crise en Algérie. »

Aujourd’hui, explique encore un étudiant, « nous continuons ce mouvement parce qu’il n’y a pas eu de changement et la preuve la plus significative les arrestations arbitraires des citoyens ».


Les étudiants ont scandé des slogans hostiles au président de la République Abdelmadjid Tebboune et à l’institution militaire. Ils ont également brandi des pancartes sur lesquelles ils mentionnaient leurs revendications. Ils exigent entre autres la libération des détenus d’opinions et campent sur l’impossibilité du dialogue.

Les étudiants continuent de manifester leur attachement au caractère pacifique de la manifestation.

Pour un jeune étudiant, « le pacifisme des manifestations est ce qui nous différencie du système c’est pourquoi il ne faut pas céder aux provocations ».

Les étudiants affirment que le mouvement poursuivra son cours et restera fidèle à ses idéaux fondateurs. Ils se disent conscients que la « liberté à laquelle ils aspirent ne s’obtient pas en dix mois, mais en continuant jusqu’à ce que les revendications soient totalement satisfaites ».