À Didouche Mourad ce ne sont pas les fidèles qui ont donné le coup d’envoi de la manifestation de ce 48e vendredi comme à l’accoutumée. Le coup de starter était l’interpellation d’un couple par la police avant la fin de la prière. Chose qui a provoqué le courroux de la foule qui voulait arracher les interpellés des mains des policiers et dénoncer une interpellation arbitraire. Ce nouveau vendredi de contestation a donc débuté sous le slogan « Daoula Madania Machi Boulissia », « État civil et non policier ».
Ce 48e vendredi de manifestation à Alger à commencé par une grande tension entre les manifestants et les forces de l’ordre qui ont dès le matin interpellé les premiers manifestants. Ils ont également empêché les fidèles de faire la prière à la sortie de la bouche du métro Khelifa Boukhalfa, comme ils ont pris l’habitude de le faire.
Mais ce qui à créé l’indignation est l’interpellation d’un couple. Voyant les policiers les conduire au commissariat du VIe arrondissement, les manifestants ont voulu encercler les policiers. Ils ont ensuite tenu un sit-in devant le commissariat jusqu’à la libération du manifestant.
Cette scène de solidarité a donné le coup d’envoi du 48e vendredi. les citoyens qui sont sortis ce vendredi ont scandé des slogans hostiles au chef de l’Etat. Ils ont réaffirmé que « le vote est erroné et que le président est illégitime et rappelé que c’est le peuple qui devrait choisir ».
Les slogans de ce vendredi ne diffèrent pas beaucoup de celui qui l’a précédé. Les manifestants ont continué à revendiquer le caractère pacifique du mouvement et certains l’ont même baptisé ce vendredi « le 48e sourire ».
Les manifestants de ce 48e vendredi ont tenu à rendre hommage au martyr Didouche Mourad, à l’occasion du 65e anniversaire de sa mort. Son martyr survenu le 18 janvier 1955, était l’occasion pour les Algériens de renouveler leur engagement à bâtir une nouvelle République et affirmer leur fidélité au serment du 1er novembre. D’un quartier à un autre, les manifestants ont scandé le long de la manifestation « Allahou Akbar Didouche Mourad » et « Didouche Mourad khalaha amana » ou « ya Didouche artah artah, sanouassilou al kifah » (Repose-toi, Didouche, nous continuons la lutte ».
