Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid la possibilité des cas confirmés de Coronavirus de se faire soigner à domicile car cela est « difficilement applicable » en Algérie en « raison des contraintes sociales propres aux familles algériennes, ces dernières étant souvent nombreuses en sus de l’exigüité de leurs habitations »,a-t-il répondu à un député qui l’interpellait sur le sujet.
Pour le Pr Benbouzid le recours à cette option est plus fréquent à l’étranger où « les conditions sociales le permettent ».
« Néanmoins, nous l’avons déjà mise en œuvre avec l’Etablissement public spécialisé (EPS) de Birtraria à El-Biar (Alger) », a-t-il rappelé, avant de relever qu' »en suivant les malades au niveau des structures hospitalières, l’Etat contribue à soulager les familles » pour la prise en charge de leurs proches atteints du virus.
Inquiétude
Sur la pandémie du Covid-19, le ministre a exprimé son « inquiétude » quant aux nombreux cas enregistrés dans les wilayas de Sétif et de Biskra, ajoutant que « c’est ce qui explique que le premier déplacement de la Cellule dédiée aux enquêtes épidémiologiques soit à Sétif ».
Le ministre a également plaidé pour « la prise en charge de patients étrangers, issus de pays frontaliers, dans des structures de santé algériennes, de sorte à engranger des rentrées en devises »,a-t-il explqué.
Par ailleurs, il a insisté pour que les polycliniques bénéficient, à l’avenir, des « mêmes moyens » que les Centres hospitalo-universitaires (CHU) afin de permettre aux citoyens de s’y soigner « correctement », avant de considérer que l’accumulation des problèmes auxquels est confronté le secteur de la santé résulte de « l’absence d’évaluation » des différents actes médicaux et de gestion.