Nacer Boudiaf demande au président Tebboune la réouverture du dossier sur l’assassinat de son père, le président Mohamed Boudiaf par le sous-lieutenant du groupe d’intervention spécial (GIS), Lambarek Boumaarafi, le 29 juin 1992 à Annaba.
Une demande motivée, selon lui par l’apparition de nouveaux éléments qui justifient la réouverture du dossier sur l’assassinat de l’ancien président. Dans sa lettre ouverte que publie le quotidien « Le Soir d’Algérie », Nacer Boudiaf évoque le témoignage de « l’actuelle directrice du journal El Fadjr, madame Hadda Hazem, qui nous apprend, écrit-il «que des responsables des médias étaient au courant de l’assassinat du Président quelques heures avant le drame. Hadda Hazem, travaillait à l’époque au journal El Massa».
L’autre témoignage auquel se réfère Nacer Boudiaf, est celui de l’ex-chef du bureau du journal Le Soir d’Algérie, Omar Touati, «qui vient de publier un livre qui s’intitule « J’accuse « où il remet en cause la version officielle que ce n’est pas Boumaârafi qui a tué Boudiaf».
Enfin, il cite la déclaration de l’ex ambassadeur de France en Algérie, Bernard Bajolet faite dans les colonnes d’El Watan «Nous regrettons de ne pas avoir donné de chance à Boudiaf.»
Pour Nacer Boudiaf, ces révélations ne laissent plus de doutes et demande la réouverture de ce dossier, vu ces fracassantes nouvelles ». « Un refus sera considéré comme une injustice envers notre famille et envers les Algériens. « , estime-t-il.
Pour le candidat malheureux à la candidature pour la présidentielle de 2019, « seule la réouverture du procès de son assassinat exprimera les réelles intentions du pouvoir en matière de justice », écrit-il.
Nacer Boudiaf avait déjà réclamé en 2016 que le dossier sur l’assassinat de Si Tayeb El Watani, soit réouvert lors de la commémoration du 24e anniversaire de l’assassinat de son père. La famille Boudiaf avait décidé de mettre en place un comité d’avocats algériens et étrangers pour demander la réouverture du dossier, sans résultat.