Au FLN, c’est la panique, depuis la proclamation de la victoire de Abdelmadjid Tebboune à la présidentielle. Dans un communiqué publié ce dimanche 15 décembre, le SG par intérim félicite le nouveau président de la république et lui assure du soutien du parti. « Je vous exprime le soutien du FLN pour votre noble œuvre au service du peuple et la réalisation de ses aspirations. Comme je vous réaffirme notre conviction profonde et notre disponibilité totale à participer à la réalisation de ce que demande le peuple. », affirme le communiqué signé par Ali Seddiki.
« Les heures de Ali Seddiki sont comptées », confie sous couvert de l’anonymat un membre du BP. Il faut dire qu’au parti, plus personne ne donne cher de l’avenir du secrétaire général par intérim. Dès le résultat de la présidentielle connu, plusieurs membres de la direction du FLN se sont empressés de contacter les proches du nouveau président pour « charger », l’indélicat Ali Seddiki, accusé d’avoir décidé « seul » à appeler à voter pour le candidat du RND, Azzeddine Mihoub, au détriment du membre du CC du parti… Abdelmadjid Tebboune. « Ali Seddiki a pris seul cette décision. Il n’a consulté personne et maintenant toute la direction du parti est dans le viseur du nouveau président. », se plaint un membre du BP. La décision du secrétaire général avait été rejetée par la base du parti qui avait dès le départ porter son dévolu sur l’ancien premier ministre. En interne, on espère que le nouveau président fasse « le ménage au sein de la direction » « Il faut revenir à la légalité et pour cela il faut rebâtir à partir du 9ème congrès du parti », affirme un sénateur.
Ali Seddiki n’est pas le seul à avoir choisi d’apporter son soutien au candidat du RND. Aderrahmane Belayat ancien membre du BP et l’un de ceux qui ont mené la fronde contre l’ex SG Amar Saadani a lui aussi pris position en faveur du candidat Mihoubi. L’ancien ministre avait mené une vraie campagne auprès des responsables locaux du FLN. Une rencontre entre les deux hommes avait eu lieu, quatre jours avant l’élection. « Abderrahmane Belayat a été induit sciemment en erreur. On lui a fait croire que l’institution avait porté son choix sur Mihoubi. », explique un ancien responsable du FLN.