Le Hashtag #جرحى_الحراك (les blessés du hirak) se propage sur la toile algérienne comme une trainée de poudre. Artistes, activistes, journalistes et citoyens, jeunes et moins jeunes, apparaissent sur des photos publiées sur les réseaux sociaux, la main cachant un œil, en solidarité avec les blessés de la manifestation anti-élection du 12 décembre. Les internautes dénoncent une répression « injuste » qui touche le mouvement populaire sans son pacifisme.
La répression policière particulièrement féroce le jour du scrutin continue de révolter les internautes. Des vidéos et photos publiées sur les réseaux sociaux depuis jeudi 12 décembre, montrent des policiers réprimant les manifestants dans différentes wilayas sortis contester la tenue des élections présidentielles.
L’indignation est plus vive lorsque les internautes visionnent les témoignages des citoyens blessés à l’œil par balles en caoutchouc. Deux manifestants de la wilaya de Bouira, bandage à l’œil, confient dans une vidéo qu’ils sont sortis manifester pacifiquement et se sont retrouvés à l’hôpital. L’un des deux rexplique que les médecins son sceptiques quant à sa guérison , il risques de ne plus retrouver l’usage de son œil.
La colère, l’indignation, la révolte des internautes se sont traduites par un grand élan de solidarité avec les citoyens blessés. Le hashtag #جرحى_الحراك fait le tour du net. Hier lors du 43e mardi de manifestation des étudiants à Alger, des citoyens avaient un pansement sur l’œil pour dénoncer cette agression.
De nombreux artistes ont également apporté leur soutien aux personnes blessées. Le musicien Ahmed Djamil Ghouli alias DJAM a publié sur son compte Instagram une photo, pansement à l’œil sur lequel il a marqué « NO ». C’est également le cas du chanteur Chibane, et l’artiste de rap Raja Meziane.
L’acteur du feuilleton à succès « Wled Lahlele, Abdelkader Djeriou a fait un direct sur sa page Facebook, a qualifié cette répression de « dépassement ».
L’acteur Khaled Benaissa s’est aussi exprimé sur son compte Instagram.
Les forces de l’ordre ont déjà usé des balles en caoutchouc contre les manifestants pacifiques à Alger et Béjaïa.