C’est l’une des figures discrètes mais importantes du régime depuis les années Boumediene que la justice vient d’inculper dans une affaire de corruption.
Mohamed Bédjaoui 91 ans, ancien ministre de la justice sous Boumédiene, ambassadeur à Paris, juge à la cour internationale de justice de La Haye, revenu aux affaires grâce à son ami Abdelaziz Bouteflika qui le nomme pour présider le conseil Constitutionnel (2002-2005) puis les affaires étrangères (2005-2007) et aujourd’hui rattrapé par le scandale de l’affaire de l’autoroute Est-Ouest.
La justice reproche à l’ancien ministre d’avoir accordé son «appui initial» à Pierre Falcone, sulfureux vendeur d’armes, lorsque celui-ci avait présenté, au nom du groupement chinois CITIC-CRCC, une offre dans le cadre du marché de l’autoroute Est-Ouest.
Pierre Falcone qui a empoché des sommes faramineuses en échange de démarches douteuses « n’a jamais été inquiété par la justice algérienne lors du procès de l’autoroute Est-Ouest qui s’est tenu en 2016. », rappelle le Soir d’Algérie.
Dans l’affaire de l’autoroute Est-Ouest figure également les noms de Mohamed Chakib Khelil, en sa qualité d’ancien ministre de l’Énergie et des Mines, et Amar Ghoul, en sa qualité d’ancien ministre des Travaux publics. Pour l’heure, « seul Amar Ghoul a été auditionné par le magistrat instructeur de la sixième chambre. », affirme le même journal.
