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Immigration clandestines en Algérie : plusieurs migrants africains expulsés

Salim Mesbah | 02/10/20 20:10

Immigration clandestines en Algérie : plusieurs migrants africains expulsés

Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’aménagement du territoire, Kamel Beldjoud a annoncé, jeudi, le rapatriement de plusieurs migrants clandestins de différentes nationalités, sans en précisé le nombre.

« Notre pays fait face au phénomène de migration clandestine à partir de 44 Etats africains, d’où l’adoption par le Gouvernement d’une stratégie nationale pour la lutte contre ce phénomène dans le strict respect des conventions et traités internationaux signés par l’Algérie notamment en ce qui concerne le respect des droits de l’homme et de la dignité des migrants, en veillant a conférer le caractère d’intérêt national à ce dossier outre la préservation des relations privilégiées de l’Algérie avec les pays du voisinage », a indiqué Kamel Beldjoud à l’APN.

Le ministre a expliqué que l’afflux de très nombreux migrants clandestins ces derniers temps, est dû à « l’émergence de plusieurs indicateurs effrayants dans la région du Sahel, notamment la persistance des crises et conflits ».

Mesures restrictives

Si l’Algérie a appuyé le programme du retour volontaire de migrants clandestins en coopération avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), elle a décidé de prendre une série de mesures pour juguler l’arrivé de migrants, a expliqué le ministre de l’intérieur qui a détaillé devant les députés, ces nouvelles mesures: « mise en place de barrages mixtes entre la Police et la Gendarmerie nationale, à travers le réseau des routes frontalières que traversent les passeurs de migrants clandestins, la démolition des habitations anarchiques abritant les migrants clandestins et qui enregistrent la propagation de tous les fléaux, avec le démantèlement des réseaux d’accueil de migrants dans les hangars, les chantiers et habitations en cours de construction ou dans d’autres lieux, ainsi que la confiscation automatique des moyens de transport utilisés dans cette opération ».

Dans le même cadre, les mesures prises stipulent « l’application de sanctions sévères contre les passeurs notamment ceux de nationalité algérienne », a affirmé le ministre soulignant que ces mesures « sont appliquées avec l’aide et grâce aux unités de l’Armée nationale populaire (ANP) qui déploient de grands efforts, notamment au niveau des frontières pour faire face aux bandes et réseaux spécialisés dans la migration clandestine ».

En 2019, le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR) avait accusé l’Algérie d’avoir expulsé de force et abandonné dans le désert, limitrophe avec le Niger, près de 120 ressortissants de différentes nationalités.