Des milliers de personnes ont manifesté à Alger vendredi 20 décembre, 44e rendez-vous hebdomadaire du mouvement populaire appelé « Hirak » et au lendemain de l’investiture de Abdelmadjid Tebboune après une présidentielle massivement rejetée.

« Nkemlou fiha ghir bessilmiya, w nahhou el aâskar men El Mouradia » (nous allons poursuivre le mouvement pacifique et nous allons virer l’armée de la Présidence), ont longtemps scandé les manifestants qui ont remis en question la légitimité du président Tebboune.

« Tebboune cocaïne »

« Un président imposé par l’armée. Le Hirak est puissant et nos revendications n’ont pas été satisfaites », a écrit sur sa pancarte un manifestant parmi tant d’autres qui ont également répété un slogan phare du mouvement: « doula madaniya machi aâskariya » (un Etat civil et non militaire).

« Tebboune cocaïne », ont également chanté les protestataires, en référence au fils du nouveau président Khaled Tebboune, actuellement en détention préventive pour son implication présumée dans le scandale des 701 kg de cocaïne saisies à Oran en 2018.

Le « Hirak » fêtera ses 10 mois dimanche et la mobilisation, bien que importante, a quelque peu baissé au 44e vendredi.

N’empêche que les manifestants ont rejeté un éventuel dialogue évoqué par M. Tebboune et ont brandi les portraits des nombreux détenus d’opinion, notamment ceux arrêtés lors des manifestations précédentes.

« Nos représentants sont dans vos prisons », a-t-on lu sur la pancarte d’un jeune manifestant.