Le procès de l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, dans l’affaire dite des « écoutes » s’ouvre ce lundi à Paris. Il devrait se poursuivre jusqu’au 10 décembre.
Accusé d’avoir tenté d’obtenir auprès d’un magistrat des informations secrètes sur une autre affaire le concernant, Sarkozy comparait aux côtés de son avocat Thierry Herzog et de l’ex-haut magistrat Gilbert Azibert.
Egalement appelée affaire « Paul Bismuth », en référence au pseudonyme utilisé par Nicloas Sarkozy dans ses conversations téléphoniques avec son avocat, l’affaire des écoute a révélé l’existence d’un pacte de corruption : Nicolas Sarkozy a, par l’intermédiaire de son avocat, envisagé d’aider Gilbert Azibert pour un poste à Monaco. En contrepartie, ce haut magistrat a fourni des informations couvertes par le secret sur une procédure engagée par l’ex-chef d’État devant la Cour de cassation, en marge d’une autre affaire, celle de la défunte milliardaire Liliane Bettencourt.
En retrait de la vie politique depuis sa défaite aux primaires de la droite aux élections présidentielles de 2017, et malgré un rapprochement stratégique opéré depuis quelques avec Emmanuel Macron, Sarkozy risque dix ans de prison et un million d’euros d’amende pour corruption et trafic d’influence, comme ses co-prévenus, jugés en sus pour violation du secret professionnel.