Dans une contribution publiée sur sa page Facebook ce dimanche après-midi, le président du RCD, Mohcine Belabbas, a réagi à la réponse du ministère des Affaires étrangères (MAE) au Parlement européen qui a voté, jeudi, « une résolution d’urgence sur la situation des droits de l’homme en Algérie ».
Pour commencer Mohcine Belabbas, a rappelé la situation des libertés en Algérie en s’interrogeant sur plusieurs affaires. « Outrance dites-vous. Comment peut-on alors qualifier la condamnation du journaliste Khaled Drareni à deux années de prison ferme ? Comment peut-on qualifier le maintien sous mandat de dépôt de plusieurs détenus d’opinions, à l’instar de Rachid Nekkaz, depuis plus d’une année et le refus de programmer leur procès ? » s’est interrogé le président du RCD.
Il a notamment rappelé la fermeture des deux scènes médiatique et politique à toutes les parties. « Comment qualifier la fermeture hermétique des médias au débat pluriel et le refus de donner des autorisations, y compris, pour les réunions des organes de direction des partis politiques ? » a-t-il écrit.
Pour lui, le problème est plutôt dans le silence du parlement algérien depuis près de deux ans sur « les violations des lois et les atteintes répétées aux droits et aux libertés ». « Plus grave, il vote des lois liberticides qui viennent au secours de la répression judiciaire. Il est aussi dans l’absence, ne serait-ce, que d’un débat parlementaire tout au long d’une révolution qui marquera à jamais l’Histoire et la mémoire » a déclaré le chef du parti.
Enfin, il a souligné qu’à « la décharge des rédacteurs du communiqué du ministère des affaires étrangères (algérien), l’utilisation du terme outrance renvoie à la reconnaissance de ces atteintes (elles ne sont qu’exagérées) ».