C’est une première victoire pour les défenseurs de Ali Ghediri. Les avocats de l’ancien candidat à la présidentielle de 2018 ont obtenu que la chambre d’accusation de la Cour suprême casse l’ordonnance de renvoi de l’affaire de l’ancien candidat à la présidentielle avortée de 2019 devant un tribunal criminel et requalifie l’affaire en un simple délit pour que le procès se déroule devant un tribunal correctionnel.
La chambre d’accusation près la cour d’Alger avait déjà annulé en juin le chef d’accusation d’«intelligence avec l’étranger», contre l’ancien général et n’a retenu que celui d’«atteinte au moral de l’armée».
En détention provisoire à la prison d’El-Harrach depuis juin 2019, Ali Ghediri avait refusé sa remise en liberté provisoire sans réhabilitation. Il a estimé que demander une demande de liberté provisoire, c’est couvrir « les lacunes de la justice (…) J’ai le droit à une réhabilitation», a plaidé le général à la retraite.
Son avocat Me Khaled Bourayou avait expliqué que son client refusait qu’on ait pitié de lui, estimant qu’il « n’y a aucune différence entre un individu incarcéré en prison, privé de sa liberté, et un individu qui vit en société mais qui est cependant privé de son innocence. »