Diplomatie Algéro-Suisse : l'affaire Drareni abordée en catimini - Radio M

Radio M

Diplomatie Algéro-Suisse : l’affaire Drareni abordée en catimini

La Rédaction | 10/02/21 20:02

Diplomatie Algéro-Suisse : l’affaire Drareni abordée en catimini

Lors de son entretien avec le Premier ministre algérien, Abdelaziz Djerad, et le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, le vice-président de la Confédération suisse, Ignazio Cassis, a évoqué dans les coulisses le cas du journaliste algérien incarcéré, Khaled Drareni.  

Le chef du Département fédéral des Affaires étrangères suisse, qui était en visite en Algérie du 7 au 9 février 2021, a déclaré au journal suisse Le Temps qu’il « a abordé franchement la question des droits de l’homme, de la liberté d’expression et de celle des journalistes ». « Mais il reconnaît qu’il ne l’a pas fait devant les caméras et les micros algériens, par crainte de complications et parce qu’il est sceptique sur la diplomatie du haut-parleur » indique le média.

Le conseiller fédéral dit avoir évoqué le cas de Khaled Drareni, et que les deux ministres algériens, Abdelaziz Djerad et Sabri Boukadoum, qui l’ont reçu, lui ont « rétorqué que les faits reprochés au condamné n’avaient rien à voir avec le journalisme, tout en affirmant que la justice était indépendante en Algérie » rapporte Le Temps.

« L’Algérie est attachée aux libertés et aux principes fondamentaux des droits de l’homme, veut croire le chef du DFAE. Le pays vient de se doter d’une nouvelle Constitution, qui va dans le bon sens. On ne peut pas attendre de changements importants en deux mois. Ils pourraient prendre une génération, des changements trop rapides risquant de conduire à un scénario de chaos, comme dans d’autres pays de la région », tempère Ignazio Cassis selon le même journal.

Rappelons que la Cour d’Alger a condamné Khaled Drareni, en appel, en septembre 2020, à deux ans de prison ferme pour « incitation à attroupement non armé » et « atteinte à l’unité nationale ».