Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Tayeb Zitouni, s’est vu accordé, le 4 mars dernier, une audience par le président de la République, Abelmadjid Tebboune, dans le cadre des consultations politiques du chef de l’Etat.
Mis au ban par le Hirak, depuis un certain 22 février 2019, et suite à traversée du désert qui aura dura deux ans, le RND arrive finalement à retomber sur ses pattes !
En effet, seul parti de l’ancienne « coalition présidentielle » a voir passé l’épreuve des repêchages de la Présidence, avant le prochain scrutin législatif, l’ancien bastion politique de Ahmed Ouyahia, n’en espérait pas tant pour se refaire une virginité.
Le parti rejeté puis honni par le Hirak depuis ses balbutiements, croit à un retour imminent sur la scène politique. Il se met en ordre de marche, à travers la tenue, séance tenante, d’une réunion entre les coordinateurs wilayas, présidée par le Tayeb Zitouni.
Dans un communiqué, le RND déclare : « Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), a présidé une séance de travail avec les secrétaires des bureaux wilaya consacrée au débat autour de questions politiques et organiques, liées au présent et à l’avenir du parti. »
Mais ce qu’il faut lire en filigrane, c’est que le RND s’atèle à la préparation des prochaines élections législatives. Du moins, c’est ce qui ressort du timing choisi par le nouveau patron du parti, pour rassembler ses troupes et ses cellules dormantes.
Et pour cause, habitué à se partager le grosse part du gâteau de l’Assemblée populaire nationale (APN) avec le FLN, son Alter ego au sein de la chasse gardée du système dans sa façade politique, le RND n’a eu de cesse d’assumer son rôle de « légitimeur » et d' »avaliseur » des feuilles de routes les plus machiavéliques du pouvoir, et ce depuis sa création en 1997.
Un rôle qu’il entend, à priori, reproduire sous la houlette de Tebboune, d’autant plus que la stratégie initiale du président, consistant à s’appuyer sur les différentes composantes de la « société civile » plutôt que sur les partis, afin de contourner les appareils traditionnels et tenter une vaine soustraction à l’étiquette « d’homme du système » qui lui colle au dos, semble déjà avoir rejoint le cimentière des promesses de campagne de Tebboune.