Le Parlement Irakien a demandé au gouvernement de mettre fin à « toute présence de troupes étrangères » dans le pays. Il a également exigé l’annulation de l’Accord sécuritaire de 2008 signé entre l’Irak et les Etats Unis. Cet accord appelé « Sofa » prévoyait un retrait des troupes américaines à la fin décembre 2011. L’Accord permet à l’Irak de demander le retrait des soldats américains à tout moment et interdit toute opération militaire américaine à partir du sol irakien. Malgré cela, 5200 soldats sont encore aux Etats Unis à la faveur de la « Coalition internationale », menée par les Etats Unis, pour lutter contre Daesh. Selon la télévision irakienne, le Parlement a instruit le gouvernement d’annuler toute demande d’aide à « la Coalition internationale » en matière de lutte contre le terrorisme. « Malgré les difficultés intérieure et extérieures que nous rencontrons, le retrait des troupes étrangère demeure une meilleure option pour l’Irak », a déclaré le chef du gouvernement, Adel Abdelmahdi. « La Coalition internationale » a annoncé, selon les agences, la suspension de toutes ses opérations en Irak pour se concentrer sur « la protection » des bases qui abritent ses soldats.
Baghdad dépose plainte contre Washington
Par ailleurs, Baghdad a décidé de porter plainte devant le Conseil de sécurité de l’ONU après l’assassinat, sur son territoire, du général iranien Qassem Souleimani, chef des Forces Al Qods des Gardes de la Révolution, le vendredi 3 janvier 2020 par les Etats Unis. L’ambassadeur des Etats Unis à Baghdad a été convoqué par le ministère irakien des Affaires étrangères pour dénoncer « les violations de la souveraineté de l’Irak » après le raid aérien contre le convoi de Qassem Souleimani. L’opération militaire a été qualifiée d’illégitimes.