Le président Abdelmadjid Tebboune a annoncé, lors du premier Conseil des ministres, réuni dimanche 5 janvier, la suppression de l’imposition des faibles revenues. « L’Etat sera aux côtés des classes moyenne et vulnérable de la société pour leur offrir une vie décente et augmenter le pouvoir d’achat de tous les citoyens », a-t-il déclaré en plaidant pour l’amélioration du niveau de vie des algériens considérée comme « une priorité absolue ». Selon un communiqué de la Présidence, le chef de l’Etat a mis en avant la nécessité d’un plan sanitaire intégré garantissant les soins adéquats aux citoyens avec l’examen de la manière d’augmenter la part du secteur de la santé dans le produit intérieur brut (PIB) « en vue de construire des centres hospitaliers et de nouveaux centres hospitalo-universitaires répondant aux standards internationaux et d’améliorer les infrastructures existantes ». Tebboune insisté sur la révision du système éducatif dans son volet pédagogique, « avec un allègement des programmes scolaires, tout en accordant une place importante aux activités sportives et culturelles ». Il a évoqué l’importance d’établir un lien entre l’université et le monde du travail « afin qu’elle soit la locomotive de l’édification d’une économie nationale solide, qu’il s’agisse de l’économie traditionnelle ou du savoir ». Il a parlé de la création de pôles d’excellence universitaires.
Encouragement de la presse électronique
Le président de la République a, selon la même source, enjoint le gouvernement d’Abdelaziz Djerad de réunir toutes les conditions adéquates au « renforcement du professionnalisme des médias et des journalistes », en garantissant le soutien et l’encouragement nécessaires et indispensables à « une pratique médiatique responsable dans le cadre de la liberté ». « Une liberté qui n’a de limites que la loi, l’éthique et la morale, outre la consolidation de la liberté de la presse, de la créativité et du rôle de la presse électronique », est-il souligné. Concernant la culture, le chef de l’Etat a estimé nécessaire de dédier aux artistes des espaces à même de valoriser la profession et promouvoir son rôle, « en veillant au développement de l’industrie cinématographique afin de permettre l’émergence de leurs talents ». Il a plaidé pour une réflexion sur l’opportunité de promouvoir la formation artistique et culturelle afin « d’encourager les talents, de renouveler les élites artistiques et d’accorder des avantages fiscaux pour le développement de la production culturelle, cinématographique et intellectuelle, outre la prise en charge de l’artiste au plan social ». Le président Tebboune a mis l’accent sur l’impératif d’accorder « un intérêt soutenu » au sport depuis l’école, exhortant le gouvernement à encourager le sport d’élite, toutes disciplines confondues, et à « soutenir matériellement ses jeunes athlètes afin de leur permettre de se préparer dans des conditions optimales ».
« L’Algérie ne doit aucunement dévier de ses devoirs de solidarité et de bon voisinage »
Revenant sur la situation internationale actuelle, le chef de l’Etat a mis en avant l’importance de tirer les principaux enseignements, au plan stratégique, afin de « mieux anticiper les répercussions de la détérioration de la situation sécuritaire dans la région sur notre sécurité nationale ». « L’Algérie ne doit aucunement dévier de ses devoirs de solidarité et de bon voisinage, qu’elle continuera à promouvoir à travers une coopération visant la réalisation d’une complémentarité régionale au mieux des intérêts de toutes les parties », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « l’Algérie qui se refuse toute immixtion dans les affaires des autres pays s’oppose fermement à toute tentative d’ingérence dans ses affaires nationales, des principes qui sous-tendent ses engagements en faveur de la paix et de la sécurité dans notre région, le Maghreb arabe, l’Afrique et à travers le Monde ». La politique extérieure de l’Algérie doit, selon lui, s’adapter aux nouvelles priorités du pays, notamment économiques, « par le redéploiement de son potentiel en s’appuyant à des cadres de compétence et d’engagement avérés ». « Notre diplomatie doit montrer au Monde l’image de la nouvelle Algérie, une Algérie confiante en elle, en ses capacités et en son avenir, une Algérie fière de son passé et de ses réalisations et consciente des difficultés auxquelles elle est confrontée et déterminée à les surmonter », a-t-il dit.