Le secrétaire général par intérim de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Mohand Ouamar Benelhadj, a qualifié de « honte », le rejet du dossier de candidature du patron du FLN, Abou El Fadhl Baadji, aux législatives anticipées du 12 juin.
« On ne doit pas arriver au point où un militant, de surcroît responsable au FLN, qui se présente aux élections, se voit rejeter son dossier de candidature aux élections ». C’est une honte », a lâché le SG par intérim de l’ONM, dans une vidéo publiée sur la chaîne Youtube de l’organisation.
L’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), a, pour rappel, rejeté en début de semaine, le dossier du secrétaire général du PFLN. Pour se justifier, Baadji a déclaré qu’il s’était « rétracté » à participer aux élections, avant la réponse de l’ANIE. Mais, un document fuité de l’autorité de Mohamed Charfi, apportera aussitôt la preuve que le concerné n’a pas joint, au dossier, un justificatif de sa situation vis-à-vis du service national. Ce fut alors le scandale !
Sur ce, le SG de l’ONM ne mâche pas ses mots et dit « regretter l’évolution de la situation au sein du FLN, depuis l’indépendance à nos jours ». Cela « dépasse le stade de la décadence », a-t-il déploré, estimant que le sigle FLN « doit rester propre » et « ne doit pas être sali ».
Au musée …
Pour toutes ces raisons, le moudjahid et ancien cadre du FLN en Kabylie, lance un appel aux autorités, notamment au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, afin de « ranger le sigle FLN ». Ce sigle « fait partie de l’histoire et de la mémoire collective du peuple », rappelle-t-il. Quant à ses militants, « ils n’ont qu’à créer un autre cadre », suggère le SG intérimaire de l’ONM.
Par cette invitation franche à mettre le FLN au musée, Benelhadj adopte une revendication du mouvement populaire, scandée depuis le 22 février 2019. Longtemps associé au régime de Bouteflika, l’ex-parti unique a atteint le sommet de sa décadence quand des milliards de centimes sont versés pour acheter des places dans les listes électorales.
Bien qu’il tente désormais de se faire une virginité, les gènes de sa composante finissent par prendre le dessus. Il est, certes, vari que le FLN des Ben M’hidi, Krim, Abane, Aït Ahmed, Benboulaid et autres, n’est pas et ne saurait être celui des Baadji, Bouchareb, Djemai, Ould Abbès ou Saâdani …