Le nombre de perdants aux élections législatives du 12 juin prochain sera largement plus important que celui des gagnants.

La raison? 17 000 candidats sont en lice pour 407 sièges à l’Assemblée populaire nationale (APN). Avec de simples calculs, on constate que 97,6% des candidats vont perdre les élections. Seuls 2,4% des postulants auront la chance de devenir députés. La concurrence sera donc rude notamment dans les wilayas où on compte plus de 40 listes à l’image de Djelfa.

Ce nombre très élevé de candidats s’explique par la volonté des pouvoirs publics d’encourager les listes indépendantes à s’engager dans la course électorale.

A travers les listes indépendantes, le pouvoir veut faire d’une pierre deux coups. D’une part, la multiplication du nombre de listes indépendantes permettra d’avoir un taux de participation acceptable ce qui donnera une certaine crédibilité au scrutin, et d’autres part ces listes indépendantes videront la chambre basse du Parlement de toute substance politique.

Généralement les députés issus des listes indépendantes sont moins agressifs envers les membres du gouvernement. Leurs interventions se limitent, dans leur majorité, à évoquer des problèmes locaux liés au logement, à l’état à des routes et autres.

Les grandes orientations politiques et économiques du gouvernement sont rarement remises en cause par les députés indépendants qui n’ont pas tutelles politiques.