Plusieurs dizaines de militants, cadres et membres du Comité central du parti du Front de libération nationale (P-FLN), ont organisé ce samedi 10 juillet, un sit-in devant le siège du parti à Hydra, pour réclamer le départ du secrétaire général Abou El-Fadhl Baadji.
Les protestataires accusent Baadji d’avoir « dévié de la ligne originelle » du parti, de « gestion autoritaire » et de travailler « en dehors du cadre réglementaire ». Les adversaires du secrétaire général réclament « la tenue dune session extraordinaire du Comité central pour élire une nouvelle direction politique légitime ».
Dans un communiqué lu sur place, les organisateurs de la fronde expliquent que leur action vise à « dénoncer les pratiques illégales d’une direction illégitime qui travaille en dehors du cadre réglementaire ». Cette même direction « applique des agendas destructeurs dont le but est d’assécher les sources du P-FLN et d’éliminer tous les (militants) intègres », dénoncent-ils, appelant à « la mobilisation et à l’unité des rangs pour défendre les acquis de la nation et faire face à ces plans destructeurs ».
Les protestataires ont aussi interpellé la famille révolutionnaire et ses différentes organisations afin de « sauver le parti ».
Une prise de parole a été improvisée devant le siège mythique de Hydra où le mouhafedh de Blida et membre du CC, Mohamed Issad Mohamed, présenté comme président de la ‘’Commission nationale de coordination’’, a promis que l’action ne sera pas la dernière. « Il y aura d’autres actions jusqu’au départ de ce dictateur de la tête du FLN », a-t-il lancé, appelant les mouhafedhs à travers les wilayas du pays « à se lever et à organiser des actions (similaires) ».
La fronde contre Abou El Fadhl Baadji intervient au moment où le parti est critiqué pour les résultats obtenus aux dernières législatives. Pour certains, 98 sièges est un score « très faible » et dont le SG assume l’entière responsabilité.
Joint par nos soins, le secrétaire général du FLN n’a pas donné suite à nos appels.
Ahmed Ouali
