Une initiative citoyenne appelle à se mobiliser pour le retour du « couffin du détenu », interdit depuis le début de la pandémie, il y a deux ans presque. Texte de la pétition :
Exigeons le retour du panier du détenu !
Plus de 330 détenus d’opinion croupissent dans les prisons et, dont la majorité, est en détention provisoire. La procédure est devenue la règle, alors qu’elle est censée être l’exception. Ils sont soumis depuis deux ans, à l’instar des autres prisonniers, à une double peine s’apparentant à une punition, en les privant de la visite familiale et du panier.
S’il y a eu une reprise depuis un an des visites familiales, l’interdiction du panier est toujours de mise. Invoquant la crise sanitaire, la mesure touche tous les détenus et s’inscrit en violation des droits humains, participant ainsi à la déshumanisation et à la désocialisation des prisonniers.
Aujourd’hui, les droits humains les plus élémentaires des prisonniers sont menacés. Les détenus d’opinion, arbitrairement emprisonnés pour leurs idées, subissent des conditions carcérales difficiles. Sous couvert de pandémie, ils perdent encore des droits très basiques sur le plan humain comme la prise en charge médicale, surtout avec les grèves de la faim successives. Peut-on oublier la grève des 27 détenus d’opinion à El Harrach ? Dalila Touat à Mostaganem ? Mohad Gasmi à Adrar ? Guerra et ses compagnons à Oran ? ou encore Benaoum à Rélizane et Smallah à El Harrach ? Et dans bien des prisons ! Des actions par dépit qui dénoncent la précarité du quotidien des détenus aussi bien sur le plan de la surcharge de la population carcérales avec toutes les conséquences ayant trait à la dégradation des conditions d’hygiène et de santé, ainsi que sur le plan alimentaire.
Le panier que les familles confectionnaient toutes les deux semaines à leurs enfants détenus, toujours partagé collectivement avec d’autres prisonniers sans ressources, n’est toujours pas autorisé, ce qui détériore gravement la vie quotidienne des détenus emprisonnés pour leurs opinions et donc victime d’un arbitraire propre aux régimes autoritaires. Pourtant, aucune étude dans le monde n’a démontré que le coronavirus pouvait se transmettre par l’alimentation. Auquel cas, il aurait fallu aussi interdire les magasins intra-muros de vente de denrées alimentaires.
Le hirak, entamé le 22février 2019, a créé une belle espérance pour les Algériens, fatigués d’être marginalisés dans leur propre pays. Ils ont marché, libéré la parole et partagé collectivement toutes leurs espérances malgré leurs différences et les incertitudes politiques et sanitaires. Le peuple du hirak qui espérait au moins une écoute forte du pouvoir politique, par ses temps de pandémie, a eu droit au raidissement des gouvernants qui ont privilégié la répression sur la concertation. Des milliers d’arrestations, des centaines de détenus et des centaines de contrôles judiciaires dans un climat d’arbitraire et de terreur qui s’est installé au sein des citoyens du hirak.
L’article 87-bis a accentué cette répression malgré les réactions organisées aussi bien au sein des partisans du hirak que dans la diaspora.
Ce déni des droits humains les plus élémentaires n’est pas acceptable dans un pays qui a ratifié toutes les conventions internationales liés aux droits humains. Le pouvoir ne peut continuer à occulter les droits des détenus d’opinions, victimes d’un emprisonnement arbitraire et subissant des conditions d’incarcérations intenables. La souffrance des parents est particulièrement aggravée par l’état de santé et de vie de leurs enfants ou parents détenus.
L’administration pénitentiaire doit rétablir les droits des détenus, de tous les détenus, dans leur intégralité et le pouvoir politique doit clairement revenir aux droits humains garantis aussi bien par les textes constitutionnels que par les conventions internationales, notamment celle des droits humains de l’ONU.
Exigeons le rétablissement immédiat du panier du détenu !
Exigeons la libération inconditionnelle de tous les détenus politiques et d’opinion !
Alger, le 27 janvier 2022
Listes des premiers signataires :
- Famille du détenu Tebaïnia Mohamed
- Souad Beloucif (sœur du détenu Azzou Beloucif )
- Kour Mohamed, famille de détenu
- Ali Gouri, famille de détenu
- Dalila Smallah, épouse de détenu
- Mounia Lassouli, épouse de détenu
- Khalfa Remzi, famille de détenu
- Fadhel Mounir, famille de détenu
- Medjahed Hamid, Artiste, père de détenu
- Yasmine Si Hadj Mohand, ancienne détenue et militante du Hirak
- Mohamed Benchicou, auteur et journaliste
- Fatiha Benchicou née Dzanouni, journaliste
- Ali Bensaad, professeur des universités
- Amazigh Kateb, artiste
- Larabi Samir, journaliste et militant PST
- Rabah Moula, enseignant et militant politique
- Mahmoud Rechidi, porte-parole du pst
- Kamel Aïssat, universitaire et militant PST
- Abbes Hamadene, universitaire et homme politique.
- Said salhi, vice-président de la LADDH
- Louisa Hanoune, SG du PT
- Youcef Ramdane Tazibt, cadre dirigeant du PT
- Madjid Hachour, avocat
- Saïd Zahi, avocat
- Youcef Rezzoug, journaliste
- Zoheïr Aberkane, journaliste
- Hanane Trinel, art thérapeute
- Djamel Saïdouni, journaliste
- Khaled Drareni, journaliste
- Cheballah Messaouda, membre de la direction du MDS
- Amira Bouraoui, médecin
- Adel Abderazek, universitaire
- Ihsane El Kadi, journaliste
- Khadidja Belkhodja, membre de la direction du MDS
- Me Nacéra Hadouche, avocate et militante des droits humains
- Sofiane Chouiter, avocat et miltant des droits de l’homme
- Mahmoud Mezhoud, Travailleur autonome, Québec Canada
- Mourad Yefsah, consultant sénior en systèmes d’informations
- Ouahid Benhala, ancien détenu et cadre du MDS
- Sanhaja Akhrouf, militante féministe et ACDA.
- Tewfik Allal, militant associatif de l’émigration
- Me Hella Mohamed, avocat
- Me Aggoune Samira, avocate
- Me Si Amour Hadjal Amel, avocate
- Mohamed Arab Boukerouis, consultant informatique
- Ahmed Dahmani, professeur universitaire, Paris
- Ali Ait Djoudi, président de Riposte Internationale
- Lila Mansouri pour Riposte Internationale
- Nabila Smail, avocate
- Nordine Azouz, journaliste
- Krimo Bouaou, Ingénieur, Canada.
- Benmezai Med Ali , Administrateur réseau – Québec, Canada
- Mohamed Bourahla, Inspecteur de Chantier de construction. Montréal, Canada
- Kenza Khatto, journaliste
- Hamid Arab, directeur du Matin d’Algérie
- Saïd Boudour, journaliste
- Tahar Khalfoune, juriste
- Aissa Kadri, universitaire
- Ferial Louanchi, enseignante universitaire
- Kaddour CHOUICHA, Syndicaliste SESS, LADDH
- Jamila LOUKIL, Journaliste, LADDH
- Zaki Hannache, militant des droits de l’homme
- Nadia Liassine, médecin
- Lefad Hamida syndicaliste- féministe
- Tahar Khouas, militant politique
- Mouhand Athamer, ingénieur télécom retraité.
- Brahim Mekari (logistique).
- Dahmane Naït Mohand Ingénieur retraité
- Djebar ATMANI, Artisan.
- Moussa Ait Oumalou, Ambulancier (DEA)
- Mohamed meddah, Chef Cuisinier,
- Youssef MOUAKI Dadi, employé,
- Samir Hadoun, agent de fabrication,
- Ali Tarmoul, Technicien,
- Ali Naoui, Consultant.
- Jugurtha CHIOUT, Interprète, Chef d’entreprise
- Rachid Aissaoui, universitaire
- Nassim Azzi, financier
- Selma Amrane , médecin
- Rayan Fresard, cinéaste
- Sarah Fresard, étudiante
- Kenzy Briki, étudiant,
- Mourad Briki, retraité,
- Yasmine Briki, syndicaliste
- Nora Briki, étudiante.
- Houria Briki, militante associative
- Salah Ziad, journaliste
- Ilyas Lahouazi, membre du conseil national du RCD
- Nawel Mebarek, artiste
- Kahina Kaci, citoyenne
- Kenza Sifi, étudiante
- Malika Abdelaziz Ziri, journaliste
- Djabria Naïli, médecin
- Djamel Eddine Oulmane, médecin à la retraite
- Tadjeddine Abdellatif, universitaire
- Nassima Amina Hanifi, militante féministe
- Zoubida Boudouane, retraitée
- Salima Boumaza, universitaire. Rachid Semroud, universitaire
- Nouri Nesrouche, journaliste.
- Toubache Ghania, citoyenne
- Nacer-Eddine Boukhari, blogueur
- Rabah Ait Kaci, citoyen
- Rachid Hamou, citoyen
- Hosni Kitouni, historien
- Loucif Nacer Timsilline, consultant en Audit militant pour la citoyenneté en Algérie
- Djamel Dif, retraité militant
- Mustapha Ghobrini, universitaire
- Farid Amrouche, universitaire.
- Amel Nouaria Bouharis militante du hirak
- Hassan Aouadi militant et ancien détenu
- Samira Hadjres, cadre
- Rachida Assabaa, enseignante universitaire à l’UFMC1
- Brahimi Ali, militant democrate
- Achour Nait Tahar, journaliste
- Melbouci Said retraitée de l’éducation .
- Djellali Aziz – artisan plâtrier .
- Rabah Mellal – retraité .
- Salah Ait Chikh – éleveur .
- Arezki Merchermek – retraitée
- Ouiza Ferhi, infirmière à la retraite
- Arezki CHALLAL militant politique et parent d’un ex-détenu d’opinion.
- Amirouche Moussaoui,fonctionnaire, Montréal
- Faïza Ameur, analyste TI
- Lynda Abbou, journaliste
- Yamina Baïr, journaliste
- Fatma Dahou, militante citoyenne
- Khadra Ben Mohamed, militante citoyenne
- Merzoug Hamiane, artiste militant
- Ghania Toubache, citoyenne
- Hamid Challal, ONG Riposte internationale
- Nadia Dihia, Ong riposte internationale
- Malika Baraka, médecin
- Amichi abedlkader,retraité
- Moussi farrodja, citoyenne
- Amichi Fatima, citoyenne
- Talbi kamilia, citoyenne
- Amichi saloua, secrétaire médicale
- Amichi kamilia, étudiante
- Amichi Adel, étudiant
- Talbi Lamine, entrepreneur
- Hamichi Yazid, restaurateur
- Amichi Farid, entrepreneur
- Moussi Saïd. retraité
- Ait Mokrane Zakia, citoyenne
- Wezna Cheikh Lounis, militante politique et syndicaliste
- Bousbia Mohamed Amine, militant
- Abdesselam Nadia, médecin
- Abdesselam Gaia, informaticien
- Mohand Lamraoui, infirmier
- Moh Said Lamraoui, technicien
- Ahcène BenKaroun, retraité
- Nadia BenKaroun, retraité
- Nacéra Makrane, enseignante
- Rezzak BenAbdesselam, technicien
- Farid Ouadah, technicien
- Rafik Almi, chauffeur
- Nabil Halloui , artiste
- Rachid Bouchenna, universitaire
- Billy Ouldbrahim, technicien
- Ahmed Timsiline, retraité
- Omar Bouchenane, fonctionnaire
- Mhammed Daoui, universitaire
- Mohand Chalal, universitaire
- Nadia Redjdal, universitaire
- Oucherif Ben Maamar, retraité.
- Salem Kessal, universitaire
- Ali Harfouche, universitaire
- Rym Bourezak, médecin
- Mohamed Daib, ingénieur
- Menad Sidi Ahmed, climatologue
- Nabila Bekhechi, chercheuse
- Hamid Abdesselam, retraité
- Mebrouk Abdesselam, salarié
- Kamel Benadji, universitaire
- Fatiha Aid, universitaire
- El Hachemi Ghezali, chômeur.
- Farid Chalal, fonctionnaire.
- Amar Mohand Amer, universitaire
- Messaoud Kharchi, universitaire
- Ait Yahia Zineb, enseignante et syndicaliste.
- Hocine Sifaoui, universitaire
- Oussalah Abdel-Halim, enseignant et syndicaliste.
- Mohamed Denoun, citoyen
- Rabeh Rezgui, citoyen
- Amer Ouali, journaliste
- Amar Djender, citoyen
- Aimene Rahmouni étudiant
- Nahla Naili Bouhired, artiste
- Labiba Daifallah, citoyenne
- Nadjet Bennaissa, enseignante retraitée
- Mokrane Tabellout, citoyen
- Toubache Ghania, citoyenne
Organisations et collectifs:
- Comité de soutien des droits humains pour l’Algérie – Montréal
- Agir pour le Changement et la Democratie en Algerie (ACDA)
- CADSA Marseille
- Comité Contre la Torture et les Conditions d’incarcération Inhumaines
- Le blog Populi-Scoop
- Réseau Algérien contre la répression et pour la libération des détenus
- – FreeAlgeria et ses membres :
- – Stand for Algeria Vienne (Autriche)
- – CSLPA (Lyon)
- – Debout l’Algérie Lorraine
- – Colletivo Algeria Libera Democratica (Italie)