Les autorités algériennes ont une nouvelle fois retardé l’échéance à laquelle le pays devait arrêter l’importation de la semence de la pomme de terre, une opération qui coûte près de 100 millions de dollars chaque année.
Dans une déclaration rapportée par l’agence de presse officielle, le PDG du Groupe Valorisation des produits agricoles (GVAPRO), Mustapha Belhanini, a affirmé mercredi 22 janvier que l’Algérie cessera d’importer cette semence en 2022, alors que cet arrêt devait se faire en 2021 selon une déclaration en fin 2018 de l’ancien ministre de l’Agriculture Abdelkader Bouazghi.
Ce dernier, poursuivi dans une affaire de corruption et placé en détention provisoire puis remis en liberté en août 2019, avait indiqué que l’Algérie importait à l’époque entre 120 000 et 150 000 tonnes de semences de pomme de terre chaque année, l’équivalent de 80 à 100 millions de dollars.
M. Belhanini a affirmé de son côté mercredi que l’Algérie importe actuellement 20% de ses besoins en semence de ce tubercule, pour près de 80 millions euros par an.
Selon le même responsable, il est prévu en 2020 la production de plus de 5 millions de tonnes de semences de deuxième génération et 4.600 tonnes autres première génération.