« L’État n’a pas de religion », c’est ce qu’a déclaré le président tunisien, Kais Saied, lors de sa supervision de la cérémonie de remise des prix aux lauréats de la 53e session du concours national de la récitation du Coran. Une déclaration interprétée par certains observateurs comme « une volonté d’abroger le 1er article de la Constitution tunisienne qui stipule que l’islam est la religion de l’Etat ».
Dans son discours, Kais Saied a considéré que la relation était « avec Dieu et non pas avec l’État ou autre partie”. Il a encore considéré que la religion ne devait pas être utilisée pour « conférer une légitimité à une position politique déterminée ».
Dans le même contexte il a rappelé que la religion musulmane n’a jamais évoqué la notion de l’État mais plutôt celle d’Oumma. Pour lui la religion n’a donc pas à être exploitée à des fins politiques. Cependant il a affirmé qu’il est dans le rôle de l’État de gérer les affaires religieuses.
Les déclarations du président tunisien ont été largement relatées par la presse et ont fait objet de débats chez certains observateurs qui ont considéré que Kais Saied était entouré de personnes qui « détestent la religion » et ça pourrait être une manière d’introduire une éventuelle abrogation de l’article 1 de la Constitution du pays qui indique que « l’islam est la religion de l’Etat ».