l fallait bien qu’elle arrive. Elle est arrivée ce mardi. La journée de l’atterrissage. 10 médailles, dont six en or, au bout de deux journées, était bien un conte de fée. Pas conforme au monde d’ici. Presque le bilan algérien des JM de Tarragone en 2018. 13 médailles au total dont 2 seulement en or. Une grosse panne, certes pas dans la lignée des éditions précédentes, le dernier repère statistique en date tout de même au tableau des médailles.
La mine d’or du Karaté fermée au CCO, la 2e journée de la lutte a fait choux blancs avec 5 finales perdues pour le bronze. La salle omnisports de Oued Tlelat n’a pas pu, en épreuves individuelles, vibrer comme la veille pour le double en Badminton. Même le surprenant nouveau stade, Abdelkrim Kerroum de Sig, théâtre improbable d’un exploit retentissant des footballeurs U18 contre l’Espagne, a dû déchanter par ce jour du « refroidissement ».
Le Maroc a profité de la fébrilité des jeunes Verts pour planter deux banderilles en 2e mi-temps, bien aidé par le caractère inutilement agressif du latéral gauche Fouad Hanfoug expulsé pour cumul de cartons à la 55e minute après l’ouverture du score. Public survolté sous 30 degrés à l’ombre, il aurait fallu qu’un esprit, au moins un, garde la tête froide. Le sélectionneur des Verts Mourad Slatni aurait pu, à la mi-temps, laisser aux vestiaires Hanfoug, coupable d’un carton jaune gratuit déjà contre l’Espagne, et d’un autre en première mi-temps contre le Maroc. Tout est allé de travers donc ce mardi.
L’Algérie a terminé 4 fois en dehors des dix premiers au tableau des médailles, si l’ont exclu les deux présences symboliques de 1967 (Tunis) et 1971 (Izmir). Elle n’a jamais été présente dans le top 5. Le sera-t-elle à Oran en 2022 ?
À Arzew, les handballeurs avaient deux buts d’avance sur la Macédoine du nord à moins de 3 minutes de la fin. Ils ont dû finalement arracher un nul, tout aussi heureux que frustrant, grâce à un arrêt miraculeux de leur gardien, Khalifa Ghedbane, de l’ultime tir aux 7 m des Macédoniens du nord, à 4 secondes de la fin.
La journée aurait été un peu plus sombre sans la boxe féminine. La délégation algérienne a assuré au palais des expositions de Mdina Jdida, 5 nouvelles médailles, non encore comptabilisables, car leur couleur dépend des demi-finales. Loin de la séquence psychédélique des drones et des artifices technologiques, les JM d’Oran sont ainsi doucement redescendus sur la terre ferme.
L’Algérie a terminé 4 fois en dehors des dix premiers au tableau des médailles, si l’ont exclu les deux présences symboliques de 1967 (Tunis) et 1971 (Izmir). Elle n’a jamais été présente dans le top 5. Le sera-t-elle à Oran en 2022 ?
Le pari suppose de dépasser une ou deux grosses nations de la rive nord en plus de l’Égypte dominatrice sur la rive sud. L’Italie, la Turquie et l’Espagne paraissent intouchables. La France ne s’est pas encore réveillée. Difficile de l’imaginer à la traine après la natation, l’escrime, le judo pour ne citer que ses disciplines de prédilection. Des objectifs plus réalistes sont à portée. Faire mieux que les 32 médailles de Tunis en 2001 et le 7e rang de Bari en 1997. Si proche, si loin.