Les fabricants de chaussures ferment les uns après les autres. Ils sont 3500 à l’échelle nationale et selon le président de la commission chaussure affiliée à l’Association nationale des commerçants et artisans algériens (ANCA), Mustapha Benamar « 80% ont dû fermer pour faillite, en raison entre autre des taxes sur la matière première, du manque de financement ou de la concurrence des produits importés. » Aujourd’hui Ils « ne seraient plus que 900 ateliers seulement à être opérationnels. », a déclaré M Benamar lors ‘une conférence de presse organisée par l’ANCA .
La capacité de la production nationale de chaussures s’établit à « 120 millions de paires par an, avec la possibilité de créer 500.000 postes d’emploi direct et indirect », a fait savoir le président de la commission chaussure, alors que les besoins du marché national en chaussures étaient de 70 millions de paires/an pour un montant de 150 milliards de dinars » a révélé de son côté, le président de l’ANCA, Hadj Tahar Bougeoir qui a rappelé que « 95% des chaussures commercialisées provenaient de l’importation anarchique ».
Pour redynamiser la filière, l’ANCA prépare une plateforme de propositions qu’elle compte soumettre aux pouvoirs publics. Parmi les principales propositions, on retrouve la création, à travers le territoire national, de trois (3) zones industrielles spécialisées dans la fabrication de chaussures, la transformation des produits destinés à cette industrie (coton, textile et plastique), l’organisation d’expositions pour promouvoir la chaussure algérienne, la création d’une banque pour le financement des fabricants locaux et l’augmentation des taxes sur les produits importés.
