52e mardi des étudiants: "les revendications du hirak n'ont pas été respectées, la contestation continuera" - Radio M

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52e mardi des étudiants: « les revendications du hirak n’ont pas été respectées, la contestation continuera »

Radio M | 18/02/20 13:02

52e mardi des étudiants: « les revendications du hirak n’ont pas été respectées, la contestation continuera »

Les étudiants ont manifesté ce 18 février pour le 52e mardi de suite depuis le 22 février. Mardi prochain ils célébreront une année d’engagement dans le mouvement populaire. Ils sont les premiers à avoir rejoint le Hirak le 26 février. Des étudiants constatent que le chemin a été plein d’embûches, mais ils ont résisté aux difficultés. En cette dernière semaine de « l’année du Hirak », les étudiants estiment « que le changement revendiqué le 22 février n’a pas eu lieu. La continuité du mouvement est donc nécessaire ».

Au départ de la Place des Martyrs, la manifestation des étudiants a été marqué par une forte participation citoyenne. Les étudiants dont le nombre est inférieur à la semaine passée, étaient en tête de file comme chaque semaine.

Ce mardi, ils ont affirmé une nouvelle fois que « le pouvoir n’a pas été à l’écoute des revendications pour lesquelles le peuple est sorti le 22 février pour un changement du système ». Ils rappellent les revendications principales, à savoir; une justice indépendante, une presse libre et l’implication du peuple dans les décisions qui concernent le pays.

Sur sa pancarte, un étudiant questionne ceux qui disent que les aspirations du peuple ont été réalisés: « ceux qui disent que le changement a bien eu lieu, peuvent-ils nous dire si les partis ont changé? avez-vous récupéré l’argent détourné? avez-vous changé le parlement? vous avez séparé les pouvoirs? …etc. », des questionnements qui selon elle n’ont qu’une réponse « un non partout ».

Un étudiant rappelle l’importance du Hirak, il est selon lui « une chance inouïe pour recouvrir la souveraineté ». L’engagement dans la continuité du mouvement est intact pour cette jeunesse qui promet de poursuivre son engagement.

La manifestation des étudiants s’est déroulée sans tension jusqu’à la Grande Poste. La police a, alors, procédé à l’arrestation d’étudiants et citoyens à cause de l’emblème amazigh. Les étudiants soutenus par les citoyens ont décidé de marquer un sit-in jusqu’à leur libération. « Il scandaient libérez nos enfants ».