Après plusieurs mois d’agitations diplomatiques et politiques, le cours des relations bilatérales entre l’Algérie et la France semble reprendre.
Après l’annonce, officieuse, de la visite d’État du président de la république Abdelmadjid Tebboune en France, le 2 mai prochain, et son report à une date ultérieure, la présidence de la République Française a annoncé mercredi, 19 avril, les noms des historiens qui composeront la partie française de la commission mixte d’historiens français et algériens qui travailleront « sur l’histoire de l’Algérie contemporaine, pour mieux se comprendre et réconcilier les mémoires blessées ».
En effet, la commission mixte, chargée de travailler conjointement sur l’histoire contemporaine de l’Algérie, s’est réunie pour la première fois hier mercredi, 19 avril, en visioconférence, dont les cinq historiens français la composant se sont retrouvés à l’Institut du monde arabe (IMA), à Paris.
Dans une déclaration au journal Libération, le coprésident de la commission, l’historien Benjamin Stora, a déclaré que les historiens des deux pays ont déjà « fait des colloques entre historiens des deux pays, ce n’est pas quelque chose d’extraordinaire. Ce qui est nouveau, c’est le fait d’être soutenus par les Etats. Il y a une volonté politique de soutenir une initiative qui permettra, peut-être, d’aller à l’histoire sans être prisonnier de la mémoire ».
Au côté de l’historien Benjamin Stora, qui est un spécialiste de l’Algérie et de la région Maghreb, on retrouve aussi Florence Hudowitz, conservatrice au MUCEM, Jacques Frémeaux, Professeur des universités, Jean-Jacques Jordi et Tramor Quemeneur, historiens et enseignants universitaires.
Du côté algérien de la commission mixte, on retrouve l’historien Mohamed El Korso, l’historien Idir Hachi, l’historien Abdelaziz Fillali, l’historien Mohamed Lahcen Zighidi et le chercheur Djamel Yahiaoui.
Le communiqué de l’Elysée a précisé que « cette commission indépendante travaillera d’abord sur les origines de la colonisation française en Algérie, au XIXe siècle, en dressant un inventaire des archives déposées en France et en Algérie, et qui traitent particulièrement de la conquête coloniale.
D’autres sujets seront ensuite abordés à sa diligence, concernant la période du XXe siècle, en particulier la séquence de la guerre et de la décolonisation ».
