La stabilité des postes ministériels au sein de l’exécutif est devenu problématique dans le gouvernement Benabderrahmane. Dans la soirée du mardi 20 juin, deux événements médiatiques ont agité les réseaux sociaux en Algérie et confirment la sensibilité de la présidence à tout ce qui touche à sa diplomatie.
Selon un communiqué de la présidence de la République, publié mardi à 23 heures, « le président de la république, Abdelmadjid Tebboune, a mis fin aux fonctions du ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani ». Un limogeage qui a été exécuté, une heure après la publication, à 21h35, dans le site internet d’Ennahar d’une « fausse information », qui a poussé le ministère des Affaires étrangères à publier un démenti.

« Après consultation du Premier ministre, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a mis fin aux fonctions du ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani et a chargé la Secrétaire générale du ministère, d’assurer l’intérim », précise le communiqué.
Ce n’est pas l’habitude des hautes autorités du pays d’expliquer ou informer en détail sur les limogeages des ministres ou des hauts responsables. Souvent, des courts communiqués publiés sur les réseaux sociaux.
Néanmoins, le limogeage surprise du ministre Bouslimani laisse entendre qu’il existe un lien entre le Fake-News sensible d’Ennahar, sur une présumée “injonction envoyée à l’ambassadeur émirati en Algérie”, et le limogeage du ministre Bouslimani. Jusqu’à présent, beaucoup d’interrogations entourent ce qui s’est passé hier et qui seront révélés dans les prochains jours.