Deux dirigeants du parti islamo-conservateur Ennahda ont été arrêtés dans la soirée du mardi 5 septembre, a annoncé le parti Ennahda, qui dénonce une tentative du pouvoir de « dénigrer le mouvement et ses dirigeants ».
Mondher Ounissi, président par intérim du parti, et Abdelkarim Harouni, le chef de son conseil consultatif ont été interpellés dans la soirée du mardi 5 septembre, a anoncé le parti dans un communiqué.
Ces interpellations interviennent quelques heures après celle de Hamadi Jebali, un autre dirigeant du parti. Ce dernier a été entendu par la police au sujet des nominations auxquelles il avait procédé au sein de l’administration lorsqu’il était chef de gouvernement, de 2011 à 2013. Il a été remis en liberté. Plusieurs dirigeants du parti Ennahda ont fait l’objet d’enquêtes judiciaires ces derniers mois. En mai 2023, le chef du parti, Rached Ghanouchi, a été condamné à un an de prison pour « apologie du terrorisme ».
Pour le parti Ennahdha, les autorités tentent de « détourner l’attention de la grave crise socio-économique que traverse la Tunisie ». Le parti dénonce une tentative du pouvoir de « dénigrer le mouvement et ses dirigeants ».
Depuis le mois de février de l’année en cours, les autorités tunisiennes ont procédé à une vague d’arrestations ciblant les opposants au président Kais Saied, dont des hommes politiques, des journalistes, des universitaires, et même de magistrats.