L’armée israélienne a intensifié ses bombardements sur la bande de Gaza, depuis vendredi 27 octobre, faisant des centaines de nouvelles victimes et détruisant des immeubles et habitations.

Les bombardements, les plus meurtriers depuis le 7 octobre, début de la guerre entre Israël et Palestine, étaient accompagnés d’une coupure totale des télécommunication et d’internet.

L’armée israélienne avait annoncé, la nuit du vendredi, avoir mobilisé 100 avions et visé 150 cibles souterraines à Gaza. Selon plusieurs médias, les bombardements israéliens ont visé des centaines d’immeubles et concentrés à proximité de l’hôpital Al-Shifa et l’hôpital indonésien au centre de la bande de Gaza, à l’aide de bombes incendiaires au phosphore.

De son côté, la résistance palestinienne Brigade d’Al-Qassam a évoqué de violents combats sur le terrains avec l’armée israélienne et des tirs de roquettes sur Tel Aviv en riposte aux bombardement israéliens de la bande de gaza.

Selon le dernier bilan du ministère palestinien de la santé, le nombre des victimes a grimpé à 7703 morts, dont 3115 enfants et 1863 femmes.

Des appels à un cessez-le-feu

Après plusieurs appels à un cessez-le-feu, l’Assemblée générale de l’ONU a appelé, vendredi soir, à une large majorité à une « trêve humanitaire immédiate ». Présenté par la Jordanie, le projet de résolution a reçu 120 voix pour, 14 contre et 45 abstentions. Une résolution qui a été saluée par le Hamas et qualifiée de « vil » par le ministre israélien des affaires étrangères, qui a déclaré que l’entité sioniste allait « exterminer le Hamas ».

De son côté, le SG de l’ONU, Antonio Guterres, avait appelé sur le réseau X (ex-Twitter) à « un cessez le feu, la libération de tous les otages et à la livraison des fournitures vitales à l’échelle nécessaire ».

Les internautes ont dénoncé une génocide et enflammé la toile avec le hashtag #StarlinkForGaza, plus de trois millions de tweets, appelant le milliardaire Elon Musk, nouveau propriétaire du réseau X (ex-Twitter) à fournir son réseau internet aux palestiniens comme il l’avait fait pour les ukrainiens au début de la guerre en février 2022.

Les ONG ont perdu contact avec leurs collègues

Gaza, qui compte 2,2 millions d’habitants, est complètement dans le Black-Out depuis vendredi soir, début des bombardements meurtriers de l’armée israélienne. Amnesty International a appelé Israël à « cesser immédiatement ses attaques aveugles et disproportionnées qui ont causé la mort de plus de 3000 enfants », et de rétablir les infrastructures de télécommunication de toute urgence, afin que les équipes de secours puissent soigner et évacuer les victimes dont le nombre ne cesse d’augmenter en raison de l’intensification des bombardements israéliens sur la bande de Gaza.

« Nous avons perdu contact avec nos collègues à Gaza et les organisations de défense des droits humains sont confrontées à des obstacles croissants qui rendent difficile la documentation des violations en raison de l’intensité des attaques israéliennes et de coupures de communication », s’est alarmé Amnesty International.

« La coupure des télécommunications à Gaza fournit une couverture aux atrocités de masse », a estimé de son côté l’organisation internationale Human Wright Watch. « Cela contribue à l’impunité pour les violations des droits humains », a déclaré de son côté la responsable de l’organisation, Deborah Brown.