Le mouvement palestinien Hamas a décidé samedi de suspendre la libération d’un deuxième groupe de 14 otages israéliens, initialement prévue dans la journée. Ces civils avaient été enlevés le 7 octobre en Israël par la branche armée du Hamas.
Alors que leur transfert au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avait débuté à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le Hamas a finalement suspendu le processus. Dans un communiqué, les brigades Ezzedine al-Qassam posent comme condition la garantie pour Israël de laisser entrer des camions d’aide humanitaire dans le nord de l’enclave palestinienne assiégée.
Le Hamas exige également qu’Israël respecte les critères de libération des prisonniers palestiniens arrêtés lors des négociations sur la libération d’un premier groupe de 24 otages remis au CICR vendredi. Ces civils avaient pu regagner Israël par le terminal frontalier égyptien de Rafah.
Ce nouveau rebondissement démontre la complexité des tractations indirectes en cours entre le Hamas et Israël, par l’intermédiaire de médiateurs égyptiens. L’acheminement d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, soumise à un strict blocus israélien depuis 15 ans, apparaît comme un point de blocage majeur. La population locale paie un lourd tribut à cette situation de siège qui perdure.