Prévu ce 30 novembre à la Cour de Ruisseau, à Alger, le procès en appel dit du « MAK » a été reporté à la prochaine session criminelle. C’est le deuxième report de ce procès en appel après celui du 9 juillet 2023.
48 militants et activistes kabyles sont poursuivis pour des liens présumés avec le mouvement MAK, classé par l’Etat algérien comme organisation terroriste depuis 2021. Parmi les personnes poursuivies dans cette affaire, l’universitaire Mira Moknache et Abdenour Abdeslam, chercheur en langue tamazight,
La justice a retenu contre eux les chefs d’inculpation de : « publications susceptibles de porter atteinte à la sécurité et l’ordre public » et « d’atteinte à l’intégrité nationale » sur la base des articles 196 et 79 du code pénal. Certains d’entre eux se retrouvent en détention depuis plus de deux ans.
A l’issue de leur procès en première instance, qui s’est tenu en novembre 2022, le tribunal criminel de Dar El Beida avait prononcé des peines entre 14 et 18 mois de prison contre 13 prévenus et l’acquittement en faveur de 12 autres, dont Abdenour Abdeslam.
La même juridiction avait prononcé, par contumace, la perpétuité contre le dirigeant du MAK Ferhat Mhenni. Elle également prononcé la même peine contre Mounir Boutegrabet et 20 ans de prison contre Zidane Lefdel et Brahim Belaabassi. Ces derniers se retrouvent tous à l’étranger.
A noter que la majorité des prévenus avaient quitté la prison le jour du verdict du tribunal de première instance. Ils venaient de purger l’équivalent de la peine prononcée contre eux.
Le procès en appel se tiendra dans quelques mois à l’ouverture de la prochaine session criminelle.