« Encore un musulman, j’en veux pas, on en a assez ». La petite phrase prêtée à Christophe Galtier à l’encontre de la recrue algérienne Billal Brahimi résume à elle seule le climat délétère qui aurait régné à l’OGC Nice sous ses ordres. Son adjoint Frédéric Gioria rapporte une même hostilité envers Youcef Atal et Hicham Boudaoui, traités de « sales types », tandis que « le pire, ce sont les Algériens », aurait confié Galtier.
Ce 15 décembre s’ouvrira le procès de Christophe Galtier, l’ancien entraîneur de l’OGC Nice, poursuivi pour discrimination et harcèlement moral. À quelques jours de l’audience, le journal L’Équipe a publié des témoignages accablants de joueurs et d’encadrants niçois sur le comportement supposé de Galtier lors de son passage entre 2021 et 2022.
Selon Frédéric Gioria, adjoint de Galtier, ce dernier aurait pesté en apprenant l’arrivée de Billal Brahimi : « Encore un musulman, j’en veux pas, on en a assez ». Même hostilité envers Youcef Atal et Hicham Boudaoui, qualifiés de « sales types ». « Le pire, ce sont les Algériens », aurait confié Galtier à Gioria.
Autre témoignage, celui de l’analyste vidéo Hachim Ali Mbaé, rapportant des propos racistes de Galtier sur deux défenseurs noirs de Saint-Étienne, traités de « deux King Kong ». D’autres joueurs comme Todibo évoquent des pressions pour rompre leur jeûne durant le ramadan.
Le camp Galtier nie catégoriquement ces accusations. Ses avocats rappellent « sa personnalité irréprochable », quand Fournier affirme que le coach voulait écarter Digard de la réserve, de peur qu’il « endoctrine » les jeunes…
Si ces témoignages sont confirmés, l’image de Christophe Galtier, réputé respectueux, risque d’être sérieusement entachée. Le procès promet d’être explosif. La défense de l’entraîneur devra apporter des explications convaincantes pour dissiper le trouble.