Un an de prison requis contre le journaliste Bendjama dans l’affaire du « mariage clandestin » - Radio M

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Un an de prison requis contre le journaliste Bendjama dans l’affaire du « mariage clandestin »

Radio M | 13/12/23 13:12

Un an de prison requis contre le journaliste Bendjama dans l’affaire du « mariage clandestin »

Le procureur près la Cour d’Annaba a requis une peine d’un an de prison ferme contre le journaliste Mustapha Bendjama dans l’affaire dite du « mariage clandestin ». Cette affaire fait suite à une plainte déposée contre lui par l’ex Wali d’Annaba, Djamel Eddine Berimi.  

Le journaliste, en détention depuis 10 mois à la prison de Boussouf à Constantine, a été jugé par visioconférence. Il est poursuivi par l’ex Wali d’Annaba pour « diffamation » et « atteinte à l’ordre public » en lien avec son travail de journaliste.

Cette affaire remonte à la période du confinement pendant le Covid 19 lorsque le journaliste a voulu épargner qu’une catastrophe sanitaire se produise à Annaba. En effet, Mustapha Bendjama avait révélé, en mars 2020, la tenue d’une fête de mariage dans la salle des fêtes « Atlas » en infraction des mesures sanitaires imposées par le gouvernement.

La justice lui reproche avoir diffusé une vidéo en direct sur son compte Facebook rapportant les témoignages des citoyens. On lui reproche aussi avoir publié un article dans Le Provincial, dont il est le rédacteur en chef, et avoir fait des déclarations à la chaine de télévision Al Hadath sur le même sujet.

Après avoir été condamné par défaut à un an de prison ferme et une amende, en décembre 2022, le journaliste a été jugé de nouveau en juillet 2023. A l’issue de son procès en opposition, il a été condamné à une amende de 30 000 dinars et une somme de 50 000 dinars à verser au trésor public.

Lors de ce procès en appel, le procureur a requis une peine d’un de prison contre lui. Le verdict sera rendu le 19 décembre.

Un autre procès attend Mustapha Bendjama cette semaine. Son procès en appel dans l’affaire « Amira Bouraoui » est prévue pour ce jeudi 14 décembre à la Cour d’appel de Constantine. La demande de remise en liberté introduite par ses avocats sera également examinée le même jour par la même juridiction.

Depuis le 3 octobre, il est en grève de la faim pour protester contre sa détention arbitraire.