La secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a été reçue lundi dernier par le président de la République Abdelmadjid Tebboune pour une rencontre de 3 heures au cours de laquelle de nombreux sujets cruciaux pour le pays ont été abordés. 

Selon le compte-rendu qu’en a fait Mme Hanoune ce mercredi lors d’un point presse, la question des prisonniers d’opinion a occupé une place prépondérantedans les discussions. La dirigeante de l’opposition historique algérienne a plaidé pour « la nécessité de prendre des mesures politiques d’apaisement concernant les prisonniers d’opinion en trouvant des formules permettant leur libération ». 

Elle a rappelé à ce sujet que le chef de l’État a déjà pris des décisions allant dans ce sens, ayant permis « la libération de dizaines de prisonniers d’opinion ». Tout en saluant ces avancées, Mme Hanoune a souligné « la nécessité d’accélérer ce processus » afin que les familles des détenus « retrouvent la paix » et que « la tranquillité revienne dans notre pays ». 

Outre cette question sensible, les deux responsables politiques ont fait un large tour d’horizon des problématiques algériennes et internationales. La situation en Palestine occupée, où sévit une offensive meurtrière de l’armée israélienne, a également été au cœur des préoccupations. De même que la situation sécuritaire au Mali, pays voisin de l’Algérie.

Sur le plan intérieur, de nombreux sujets cruciaux ont été passés en revue lors de cet entretien fleuve : la liberté de la presse et des médias, le pouvoir d’achat mis à mal par l’inflation, la fuite des cadres vers l’étranger, le devenir des entreprises confisquées à des oligarques emprisonnés pour corruption ou le maintien du caractère social de l’État.

Autant de défis sur lesquelles Mme Hanoune n’a pas manqué de faire entendre le point de vue de l’opposition historique qu’elle représente. Une opposition qui, à en croire son compte-rendu, semble avoir trouvé auprès du président Tebboune une oreille attentive.