Soudan : les déplacés bloqués à Wad Madani, sous l'emprise des paramilitaires - Radio M

Radio M

Soudan : les déplacés bloqués à Wad Madani, sous l’emprise des paramilitaires

Radio M | 20/12/23 17:12

Soudan : les déplacés bloqués à Wad Madani, sous l’emprise des paramilitaires

Au Soudan, les paramilitaires sont en train de gagner du terrain mettant en danger les vies de centaines de déplacés.

Depuis la prise de contrôle de la ville de Wad Madani, par les paramilitaires, les combats avec l’armée mettent en danger la vie de centaines de réfugiés, notamment au camp de déplacés d’Abu Shouk au Darfour du nord, où des attaques ont été perpétrées.

Des images choquantes, circulant sur la plateforme X, témoignent du traitement inhumain infligés aux civils par les paramilitaires. Sur l’une des vidéos, on voit un soldat paramilitaire muni d’une arme en train de guider des prisonniers rampant au sol.  

https://twitter.com/Fatmah_alshikh/status/1737106572294427101?t=p_JxARKU60gu0hNjlAoeLA&s=07

Selon des témoignages des internautes, les femmes soudanaises subissent des viols et cherchent désespérément la pilule contraceptive d’urgence et abortive. Même le camp des réfugiés des non-voyants n’a pas été épargné. Ces derniers sont pris au piège et ne peuvent pas s’enfuir. L’organisation Vision pour la réhabilitation des non-voyants a lancé un appel à l’aide pour les évacuer.

En guerre contre l’armée depuis le 15 avril, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont pris le contrôle des villes de Roufaa et de Wad Madani, dans l’Etat d’Aljazeera, au centre-est du pays. Les FSR ont pris le contrôle de la majorité des institutions sensibles, notamment militaires et bloqués les civils dans les camps de réfugiés. Située à 180 kilomètres du sud de la capitale Khartoum, Wad Madani est devenue le refuge de plus de 270.000 déplacés fuyant la guerre.

Le conflit entre le chef de l’armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, et son adjoint devenu son rival, le général Mohamed Hamdane Daglo à la tête des paramilitaires, a fait au moins 12.000 morts et plus de six millions de déplacés, selon l’ONU.

Ce mardi, l’Union Africaine a appelé les parties au conflit à mettre fin à la guerre. Dans un communiqué, Moussa Faki Mahamat a exprimé son inquiétude face à la détérioration de la situation sécuritaire dans ce pays.