Cible de choix des lobbys pro-israéliens, l’humoriste Malik Bentalha cristallise ces dernières semaines les foudres des défenseurs inconditionnels de l’État hébreu. La nouvelle bête noire des associations communautaires juives n’a fait pourtant que réitérer, une nouvelle fois, son soutien à la cause palestinienne.
Son tort ? Avoir publié sur les réseaux sociaux une carte historique de la Palestine mandataire, aux couleurs du drapeau actuel, avec au centre un rameau d’olivier symbole de paix. Une publication aussitôt dénoncée comme un appel à la destruction d’Israël par ses pourfendeurs.
À l’instar de Frank Tapiro, figure de la droite sarkozyste, pour qui le tweet de Bentalha serait « scandaleux ». Quant à Bruno Benjamin, patron du CRIF Marseille, il sous-entend carrément que l’humoriste devrait être poursuivi en justice pour un tel post.
Des accusations graves et des amalgames douteux pour sanctionner, une fois de plus, le soutien à la cause palestinienne. Car Malik Bentalha est loin d’être un novice dans ce combat, lui l’enfant d’un père algérien et d’une mère marocaine.
Sa récente parodie ciblant un journaliste français obsédé par l’islam, vue des millions de fois sur le net, lui a déjà valu les foudres de ses détracteurs. Visiblement, l’humour est une arme redoutable quand il s’agit de dénoncer le traitement médiatique souvent biaisé du conflit israélo-palestinien.
Entre accusations d’antisémitisme et procès en sorcellerie, le jeune humoriste savait sans doute à quoi s’attendre en affichant son soutien aux Palestiniens. Quitte à devenir la nouvelle bête noire des lobbys communautaires, prompts à dégainer l’argument massue de l’antisémitisme pour faire taire les voix discordantes.
