Cela pendait au nez du gouvernement depuis la chute vertigineuse des prix du baril. C’est chose faite et le Premier ministre Abdelaziz Djerrad a annoncé l’élaboration d’une loi de finances complémentaire (LFC) pour l’exercice 2020, destinée à dégager les financements nécessaires aux actions urgentes et prioritaires.
« Le gouvernement est en train de préparer la loi de finances complémentaire pour 2020, afin de dégager les financements nécessaires aux actions urgentes et prioritaires », a déclaré M. Djerad dans un entretien accordé à l’APS en marge de la cérémonie d’installation du nouveau président du Conseil national économique et social (CNES), tenue lundi à Alger.
Concernant les nouvelles dispositions du Projet de la loi de finances complémentaire (PLFC 2020), le Premier ministre a expliqué que ce nouveau texte prévoyait, notamment, l’annulation des mesures « discriminatoires » contenues dans celle de 2020.
Le gouvernement compte par ailleurs introduire des mesures fiscales incitatives au profit des entreprises ainsi que les mesures légales de base nécessaires à l’assainissement et à l’amélioration du climat des affaires et à la relance de l’investissement.
Maintien des engagements de l’Etat en dépit de la chute du pétrole
Face à aux conséquences de la baisse des prix du pétrole sur les politiques du développement prônées par le Gouvernement, Le Premier ministre a rassuré et affirmé que l’Etat compte maintenir ses engagements en matière de financement de développement, en adoptant une gestion « prudente » des finances publiques.
M.Djerad a reconnu que la conjoncture actuelle qui dure depuis plusieurs semaines a « un impact négative sur nos ressources en devises et accentue les contraintes budgétaires déjà pressantes, ce qui nous interpelle pour l’adoption de mesures à caractère conjoncturel et structurel en vue d’aboutir au redressement de la situation financière », a-t-il expliqué.
Ces mesures devront permettre la consolidation des réserves de change en freinant le rythme de leur détérioration et de dynamiser la croissance économique en favorisant l’investissement à forte valeur ajoutée de nature à améliorer la situation de la balance des paiements, a souligné le Premier ministre.
« Le retour progressif aux équilibres macro économiques doit constituer également un objectif permanent, en rationalisant les dépenses publiques, en ciblant les politiques de subvention et en éliminant les sources de gaspillage et les dépenses sans impact significatif sur l’amélioration du cadre de vie de nos populations », a-t-il soutenu.