Nouveau rebondissement spectaculaire dans le feuilleton de « l’Escobar du Sahara » qui secoue depuis plusieurs semaines le Maroc. D’après les informations du site Hespress, l’enquête aurait identifié l’un des principaux responsables du trafic de drogue à destination de l’Algérie orchestré par le baron Hadj Ahmed Ben Brahim et ses complices.
Il s’agit d’un ancien membre de l’Assemblée nationale marocaine, qui n’est mentionné que par ses initiales B.M. Gendre du richissime promoteur Abdenbi Bioui, lui-même mis en cause dans cette affaire tentaculaire, B.M. aurait été chargé de structurer et de superviser l’acheminement du cannabis produit au Maroc vers le marché algérien.
Grâce à son passé politique et à ses puissants relais, l’ex-député aurait mobilisé les ressources financières et humaines nécessaires pour faire transiter des quantités massives de drogues à travers la frontière, en dépit des contrôles. Un savoir-faire qui en dit long sur l’ampleur des complicités dont a pu bénéficier ce business illégal.
Ces nouvelles allégations viennent encore noircir le tableau pour le Maroc, quelques jours après la publication du bilan 2023 des saisies opérées par l’armée algérienne. Pas moins de 57 tonnes de résine de cannabis en provenance du royaume chérifien auraient ainsi été interceptées l’an dernier aux frontières occidentales du pays.
De quoi donner du crédit aux informations compromettantes livrées depuis plusieurs mois par Ahmed Ben Brahim sur l’existence d’un vaste réseau mafieux transfrontalier. Après des années de silence, ce baron de la drogue surnommé le « Pablo Escobar du Sahara », arrêté en 2015, a brutalement décidé de faire tomber avec lui ses anciens associés marocains.
L’affaire empoisonne depuis lors la vie politique au Maroc, avec déjà une vingtaine d’arrestations, parmi lesquelles plusieurs personnalités en vue du PAM, important parti de la majorité gouvernementale. Mais à en croire les dernières révélations, certains protagonistes restent encore dans l’ombre…