L’intrusion d’un passager clandestin à bord d’un avion Air Algérie continue de provoquer des remous en Algérie. Cet incident, qui s’est produit le 28 décembre à l’aéroport international d’Oran, a entraîné le limogeage de plusieurs hauts responsables algériens.
Le directeur de l’Établissement de gestion des services aéroportuaires (EGSA), Abdelkader Kassal, a ainsi été démis de ses fonctions par les autorités. Son passeport lui a également été confisqué, tout comme celui du directeur de l’aéroport d’Oran.
L’inspection générale du ministère des Transports a même dépêché l’un de ses cadres pour présider la cérémonie d’installation du nouveau directeur de la société de gestion de l’aéroport d’Oran. Un changement de direction qui vise à remettre de l’ordre après le chaos provoqué par cette intrusion.
Mais le limogeage le plus retentissant est sans conteste celui du directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), Farid Bencheikh, révoqué lundi par le président de la République. Il est remplacé par Ali Badaoui, ancien directeur de la Police aux frontières (PAF).
Cette affaire jette en effet une lumière crue sur le manque de professionnalisme de certains agents algériens en charge du contrôle aéroportuaire. Comment un passager a-t-il pu tromper leur vigilance et se cacher aussi facilement dans le train d’atterrissage d’un avion à destination de la France ?
Une enquête judiciaire tentera de répondre à cette question troublante. En attendant son issue, la justice algérienne a déjà sévi en écrouant pas moins de 10 officiers de police et un technicien d’Air Algérie.
