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Carnet de campagne: Jour de clôture

Ghada Hamrouche | 09/12/19 11:12

Carnet de campagne: Jour de clôture

Le dimanche 8 décembre 2019 était le 23 ème jour de la campagne électorale pour la présidentielle du 12 décembre 2019. Dernier jour de campagne. Le silence électoral doit durer trois jours.  

–        A El Bayadh, samedi 7 décembre, Abelmadjid Tebboun a promis d’ouvrir les portes à l’investissement. « Cela ne veut pas dire que le premier venu bénéficie de 50.000 hectares de terres agricoles ou du foncier industriel pour le geler après. Il faut qu’on aille vers la vraie industrie. Nous aidons les investisseurs qui créent des postes d’emploi pour les jeunes. Je vous le dis, la priorité des priorités sera accordée aux jeunes, vous aurez vos propres banques et personne ne vous prendra vos droits. On a mis la pression sur les jeunes. On leur a fait payer des procès, soumis à des menaces. Tout cela va disparaître dans l’Algérie nouvelle qui va commencer le 13 décembre », a-t-il dit. A Alger, lors d’une rencontre avec la presse, le candidat a soutenu que la liberté ne doit pas « tuer la liberté » :  « Une liberté bien utilisée ne peut que renforcer la liberté. Nous devons éviter tout ce qui est fake news et mensonges. Plus on s’en éloigne, plus le pays avance ». Le candidat dit regretter de n’avoir pas fait le déplacement à Mascara, Barika, M’Sila, Blida, Tiaret, Saida et Chlef. « Je vais rattraper tout cela. Je salue d’ici et de tout mon cœur mes frères de Tizi Ouzou et Béjaia où je n’ai pas pu me déplacer. Mon cœur est avec eux et ce qu’ils ressentent, nous le ressentons aussi. Je respecte leurs opinions et leurs idées. Je connais les conditions qu’ils vivent. Personne ne peut réduire de leur patriotisme ou du fait qu’ils soient algériens ou gens libres. Nous nous reverrons dans de meilleures conditions. Vous êtes libres, enfants de l’Algérie et que personne ne vous complexe », a-t-il lancé.

–        « On m’a dit qu’avant le départ de Bouteflika, une Constitution, préparée à l’étranger, devait être mise en application. Le texte pouvait être revu sauf un article qui stipulait « que « L’Amazigh est langue nationale et officielle. Qu’ils me démentent. J’ai dit que je refusais ce projet de fédéralisme et de division du pays. Je reconnais qu’il existe dans la Constitution la langue amazigh comme langue nationale et officielle. Sur le terrain, cette langue n’existe pas. Il existe en Algérie dix-sept dialectes comme le chelhia, mazabia, righia, madania, targuia, chawi, kabyle…Je vais promouvoir ces dialectes pour en faire une langue », a déclaré Abdelkader Bengrina, invité d’Ennahar TV. Il a estimé que l’accompagnement de l’ANP de l’opération électorale protège le vote de la fraude que « la I’ssaba envisage de faire ». « Si la fraude se produit pour  3O-35 %, nous irons vers un deuxième tour », dit-il. Question de la journaliste : seriez-vous le candidat qui passera au deuxième ? « Il n’y a aucun doute. Les journalistes d’Ennahar ne vous ont pas parlé des milliers qui nous ont accompagnés durant la campagne ? », s’est-il demandé étonné. Dans un autre débat à El Bilad TV, Abdelkader Bengrina a lancé un appel pour la libération de Lakhdar Bouregâa, détenu depuis fin juin 2019.

–          A Barika et à M’Sila, Azzeddine Mihoubi a promis une place plus grande pour les femmes dans son programme présidentiel. « Les femmes ne doivent pas être perçues comme une force en dehors de l’intérêt de la société. La femme joue un grand rôle dans la construction des générations et des institutions. Je serai aux côtés de la femme au foyer et de la femme qui travaille. Il faut davantage de promotion pour les femmes dans la vie politique, économique et sociale. C’est la femme qui va faire réussir les élections prochaines. Soyez nombreux au scrutin du 12 décembre pour voter pour l’Algérie debout », a-t-il déclaréL’élection présidentielle est, selon lui, décisive pour « le raffermissement de la stabilité de l’Algérie ». Le candidat a promis de lever le gel sur plusieurs projets dans les régions en construisant notamment un CHU à M’Sila et à Barika (Batna).

https://www.youtube.com/watch?v=aDBOsWz6xWA

–        A Alger, Ali Benflis a déclaré qu’il existe un seul peuple en Algérie. « Nous n’acceptons pas la division. Nous rejetons ceux qui sèment la discorde. Gérer un Etat n’est pas un jeu. Il s’agit de faire appel à des capacités, à de la science,  à de la gouvernance et à la clairvoyance. Avant cela, il faut des mains et des poches honnêtes. Le voleur ne doit pas être chargé de surveiller l’argent (…) Le 22 février, le peuple a dit son mot. C’est grâce au peuple que nous nous retrouvons dans cette salle. S’il n’y avait pas eu le 22 février, je n’aurai pas été autorisé à entrer dans cette salle, ni à vous d’y pénétrer », a-t-il soutenu.Invité de l’émission « Le couloir politique » de l’APS, Ali Benflis a promis de promulguer une nouvelle loi sur l’information qui « libère la presse ». « Il faut renforcer la liberté de la presse, faciliter l’accès aux sources de l’information, protéger les sources et les journalistes, ne pas criminaliser l’action médiatique. J’envisage de préparer d’autres lois sur la publicité et les sondages », a-t-il déclaré.  

https://www.youtube.com/watch?v=JqiNzugvidI

–        A Alger, Abdelaziz Bélaid a annoncé, samedi, qu’il va doter l’Algérie d’une nouvelle Constitution. « Dès que je m’installe à la Présidence de la République, je crée un comité d’experts qui aura pour mission de préparer une nouvelle Constitution. Le projet sera soumis à un débat public, suivi d’un référendumUn dialogue global sera organisé après avec la classe politique et la société civile. C’est une manière de consacrer la démocratie participative. Je m’engage à moderniser l’administration fiscale et à ouvrir un dialogue sans exclusion avec les syndicats et les organisations professionnelles sur les salaires qu’il faut revoir », a-t-il dit. Lors d’une conférence de presse, dimanche à Alger, le candidat a prévenu contre « toute nouvelle manipulation des voix des citoyens » lors du scrutin du 12 décembre. Selon lui, l’administration est intervenue, lors de la campagne électorale, pour « remplir » les salles pour « certains candidats » en sollicitant la société civile. « Pour sortir de la crise actuelle, il y a une solution : allez massivement aux urnes pour élire un président », a-t-il plaidé. Le Hirak du 22 février a, d’après lui, mis fin à l’époque de présidents « désignés par le trafic électoral ».