La fissure entre le ministère de l’Éducation nationale et ses partenaires sociaux, représentants des enseignants, se poursuit et ne connait pas de fin. Alors que le très attendu projet de statut particulier de l’enseignant tarde à venir, les syndicats accusent la tutelle de les avoir écartés du débat et de la conception du projet.
En effet, le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belaabed, a déclaré lors de sa visite jeudi dans la wilaya de Tizi Ouzou que la nouvelle version du projet de statut particulier « apportera de nombreux acquis pour les enseignants ». Quatre syndicats de l’éducation, le Cnapeste, le Snapest, le CLA et Madjel, ont décidé, dans un communiqué publié mercredi dernier, de se plaindre auprès du président Abdelmadjid Tebboune, car ils ne sont pas satisfaits de la manière dont le ministère les aurait négligés dans l’élaboration de la version finale de ce projet.
Pour le ministre, le projet de statut particulier de l’enseignant « prévoit notamment l’amélioration du classement des enseignants dans les trois paliers, la réduction du volume horaire et l’exemption des enseignants du primaire des tâches non pédagogiques pour qu’ils puissent se consacrer à leur mission éducative ».
Pour leur part, les quatre syndicats soulignent que « la méthode adoptée par le ministère de l’Éducation nationale dans l’élaboration du projet de statut particulier des enseignants du secteur et son refus de remettre, comme convenu lors de la réunion du 25 octobre 2021, une copie en version papier aux syndicats sont problématiques ».
Ils jugent problématique la non tenue, par la tutelle, des engagements assortis lors de la réunion du 25 octobre 2021, où une copie en version papier doit être remise aux syndicats. La coalition syndicale relève également que le ministère a opté pour la confidentialité dans l’enrichissement de la mouture du projet, comme l’avait dicté Abdelmadjid tebboune, lors du Conseil des ministres du 24 décembre dernier.