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Congrès en vue : les femmes du RCD en ordre de marche

Radio M | 19/02/24 14:02

Congrès en vue : les femmes du RCD en ordre de marche

La machine est en marche au sein du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). Le parti progressiste s’active en effet aux préparatifs de son Congrès des femmes, rassemblement d’envergure programmé début mai. À un mois de leur grand raout, les militantes sont sur le pied de guerre. 

“L’accent a été mis sur la préparation du Congrès des femmes progressistes qui est programmé pour le début du mois de mai”, a fait savoir le secrétariat national du RCD dans un récent communiqué. Et visiblement, le travail d’organisation bat son plein. “La présidente de la commission de préparation de cet événement a présenté l’état d’avancement des préparatifs”, est-il précisé.

À quelques encablures du 8 mars, cette grande messe revêt une signification toute particulière pour la formation de gauche. Fer de lance de l’égalité des droits, le RCD estime que “l’aboutissement du combat des femmes conditionne le projet pour un Etat démocratique et de libertés”. L’occasion rêvée pour ses troupes féminines de montrer la voie. 

Car en dépit des avancées obtenues, de nombreuses batailles restent à mener pour les droits des Algériennes. Sur le terrain politique notamment, où le RCD déplore “le climat actuel, marqué par l’absence de débat”véritable. À ses militantes de sonner la charge.

Mais les revendications féministes du RCD vont au-delà des droits politiques. Le parti s’inquiète également de la dégradation alarmante des conditions de vie des Algériennes sur le plan socio-économique. 

Dans son communiqué, le RCD fustige ainsi “une chute sans précédent du pouvoir d’achat, doublée d’une dégradation des services publics essentiels, comme la santé”. Des maux qui pèsent en premier lieu sur les femmes des milieux les plus modestes. 

Citant une récente note de la Banque d’Algérie, la formation de gauche s’alarme par ailleurs de l’ampleur de l’économie informelle dans le pays : “la somme d’argent qui circule en dehors des circuits bancaires atteint 8026,19 milliards de dinars, soit 33% du PIB”. Un manque à gagner colossal qui obère les politiques sociales.

Le RCD épingle également la gestion chaotique du secteur public, comme en témoignent les déboires des travailleurs de l’usine ENIEM de Tizi Ouzou. Malgré les engagements du gouvernement, ces salariés revivent le “cauchemar” de 2023 avec des salaires impayés et une production au ralenti.

Autant de défis économiques et sociaux structurels face auxquels la société civile, et en premier lieu les femmes, doivent se mobiliser.