Alors que la commémoration du cinquième anniversaire du Hirak se limite aux interventions et hommages sur les réseaux sociaux, les autorités algériennes procèdent à une vague d’arrestation d’activistes politiques. Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), plusieurs activistes ont été arrêtés ces derniers jours. Certains sont encore en garde à vue.
Hier vers 17H, l’ex détenu d’opinion Zahir Moulaoui a appelé sa famille pour l’informer de son arrestation et du fait qu’il est placé en garde à vue au commissariat centrale de la wilaya de Bejaia. Selon le CNLD, l’activiste Malek Sebahi a été également placés en garde à vue en attendant leur présentation devant le procureur de la république
A la veille de cet anniverssaire, Chouaib Kebaili est également maintenu en garde à vue au commissariat central de la wilaya d’Annaba, il a été arrêté par la police au centre-ville d’Annaba, alors que son domicile familial a été perquisitionné quelques heures auparavant.
L’activiste Khadija Dahmani quant à elle a été condamnée hier 21 février 2024, par le tribunal de Chlef à 18 mois de prison ferme et à une amende. Quelques jours avant, « son domicile familial a été perquisitionné et son téléphone portable a été également confisqué » a indiqué le CNLD.
A Jijel, la maison familiale de l’activiste, récemment libéré, Yasser Rouibah a été perquisitionnée et son oncle Hamza Rouibah a été arrêté. Le même scénario s’est reproduit avec d’autres militants à Bejaia, Alger, El Tarf, Bouira, Mostaghanem et dans plusieurs autres wilayas. Selon le CNLD, la plupart de ces activistes sont arrêtés pour leurs opinions exprimées notamment sur les réseaux sociaux.
C’est le cas d’une des figures connues du Hirak, le jeune Mohamed Tadjadit qui a été de nouveau placé sous mandat de dépôt. Comme pour les fois précédentes lorsqu’il a été arrêté, les autorités judiciaires lui reprochent ses propos exprimés sur les réseaux sociaux. Sa récente vidéo sur l’équipe nationale, après son élimination, l’a conduit en prison.