Dans une déclaration accordée à la chaîne israélienne I24news, le député français Meyer Habib a suscité la polémique en évoquant un amendement visant à “pénaliser les personnes qui appellent à la destruction d’un État ou nient son existence”. Mais c’est surtout son choix de citer nommément l’Algérie parmi les exemples qui a fait réagir.
“Si quelqu’un dit que l’Algérie, l’Iran ou la Corée du Nord n’existent pas. Non, ils existent”, a affirmé M. Habib pour illustrer la portée de cet amendement qu’il appelait de ses vœux. Un positionnement qui laisse dubitatif quand on connaît les relations tendues entre l’Algérie et Israël, deux pays qui n’entretiennent aucune relation diplomatique.
Cette référence explicite à l’Algérie par le député français n’est en effet pas anodine. Pour de nombreux observateurs, elle trahirait la volonté réelle de Meyer Habib de viser en priorité, à travers cet amendement, les velléités de remise en cause de l’existence d’Israël émanant du monde arabe et musulman.
L’Algérie, qui ne reconnaît pas l’État hébreu et soutient la cause palestinienne, ferait ainsi figure de cible privilégiée aux yeux du député français réputé pour ses positions radicales en faveur d’Israël. Son insistance à citer Alger révèlerait une nouvelle tentative de provoquer un pays avec lequel ses rapports sont déjà très conflictuels.
A souligner que cet amendement défendu par Meyer Habib a été rejeté par le parlement français ce jeudi.