Le gouvernement de Pedro Sánchez a essuyé un revers cinglant mercredi au Congrès des députés concernant sa stratégie sur l’épineux dossier du Sahara occidental.
La commission des Affaires étrangères a en effet approuvé une proposition non législative du Parti populaire (PP, conservateur) l’exhortant à rétablir le consensus politique traditionnel sur ce différend et à réaffirmer le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.
Cette initiative a recueilli 24 voix favorables contre 13 oppositions, avec le soutien inattendu des partenaires gouvernementaux que sont Sumar, Bildu et le PNV basque. Un camouflet pour l’exécutif socialiste, dont le “revirement”de 2022 vis-à-vis du Maroc avait brisé des décennies de position communautaire des différents gouvernements sur la question sahraouie.
Opacité et unilatéralisme ont été les deux principaux griefs formulés par les députés d’opposition envers le Premier ministre. Le PP a dénoncé le manque de transparence sur l’origine de la lettre envoyée par Sánchez au roi Mohammed VI pour avaliser le plan d’autonomie marocain, qualifiée de “décision unilatérale” aux multiples “erreurs” rédhibitoires.
Au-delà du différend Sahraoui, le PP et ses alliés nationalistes ont exigé de la transparence sur le prétendu “nouveau partenariat” avec Rabat. Ils ont souligné l’absence à ce jour de résultats tangibles : les douanes commerciales avec Ceuta et Melilla demeurent fermées, sans calendrier de réouverture connu, tandis que les tensions migratoires dans le détroit de Gibraltar persistent, contredisant les assurances du chef de la diplomatie espagnole.
