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Xavier Driencourt, la nouvelle salve d’un ambassadeur acharné contre l’Algérie

Radio M | 16/03/24 13:03

Xavier Driencourt, la nouvelle salve d’un ambassadeur acharné contre l’Algérie

Xavier Driencourt, cet ancien diplomate qui se targue d’être un fin connaisseur de l’Algérie après y avoir officié pendant sept ans, revient une fois de plus à la charge avec ses diatribes injurieuses. Dans un entretien avec le site web marocain Le360, l’auteur de L’Énigme algérienne se délecte à disséquer la relation franco-algérienne à l’aune de ses prétendues lumières.

Avec une condescendance appuyée, Driencourt dresse un constat accablant: “Les relations entre la France et l’Algérie ne sont pas formidables”. Selon son analyse vindicative, malgré les multiples concessions françaises, l’Algérie rehausse constamment la barre dans une “tactique bien rodée”. Une posture pour le moins partiale qui occulte les réalités complexes régissant ces relations bilatérales.

L’ancien ambassadeur ne se prive pas non plus de ressasser son leitmotiv: l’Algérie serait obsédée par la question du Sahara occidental, en faisant “un dossier capital” comparable à l’Alsace-Lorraine d’antan. Une analyse pour le moins réductrice d’un différend territorial légitime.

Mais c’est lorsqu’il s’agit de comparer l’Algérie au Maroc que Driencourt se montre le plus incisif. Il affirme péremptoirement que “le mode de gouvernance des deux pays est différent”, reprenant la formule d’Emmanuel Macron sur “un système politico-militaire” algérien dont “la légitimité réside dans un discours anti-français et une falsification de l’histoire”. Une charge à l’emporte-pièce qui fait fi des réalités géopolitiques régionales.

L’ex-ambassadeur n’hésite pas non plus à agiter le spectre d’une prétendue “haine viscérale” que les dirigeants algériens voueraient aux Français. Une rhétorique pour le moins belliqueuse qui confine à la diffamation.  

Enfin, sur la question épineuse des accords de 1968 régissant l’immigration algérienne, Driencourt se félicite de voir son idée d’abrogation reprise par une frange de la classe politique française, de l’extrême droite aux conservateurs. Une nouvelle démonstration de sa propension à nourrir les thèses les plus radicales.

À travers cet entretien, Xavier Driencourt confirme son inclination à proférer des sentences péremptoires et délétères à l’égard de l’Algérie, un pays qu’il prétend pourtant connaître sur le bout des doigts. Une science pour le moins contestable, qui semble davantage relever de l’acharnement partisan que de l’analyse objectivée.